Les revendications restent les mêmes : de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Les enseignants grévistes les répètent depuis plus de six semaines déjà, et la récente rencontre entre les représentants syndicaux et le ministère de l’Éducation nationale, cette semaine, n’a pas permis de faire bouger les lignes. Les grévistes réclament la création d’une commission de négociation pour pouvoir aborder tous les sujets : l’absence d’accompagnement des professeurs, en particulier, lors des transferts d’établissement, de formation continue, de cartes d’assurance pour certains professeurs ou même de toilettes parfois. Le cahier de doléances remis, il y a plus d’un an, au gouvernement par l’Union nationale des normaliens et éducateurs d’Haïti est resté lettre morte jusqu’à présent. « Ce qu’essaie de faire le ministre, c’est de mettre en place des slogans, des manœuvres dilatoires pour pouvoir écraser la lutte des enseignants, explique Angeline Cherfils de cette association, mais notre syndicat l’Unoe est prêt à se battre car aujourd’hui le salaire des enseignants ne leur permet pas vraiment de vivre. » Polémique autour d’un projet de tyrolienne sur le « pain de sucre » à Rio Le célèbre Pao de Açucar, symbole de la ville, sera bientôt couvert de quatre tyroliennes, des câbles de plus de 700 m de long pour permettre aux touristes de descendre vers la baie à une vitesse frôlant les 100 km/h. Les travaux ont déjà commencé avant une mise en service prévue dans quelques mois, mais l’entreprise privée qui mène le projet est critiquée. Des défenseurs de l’environnement, des guides de montagne, des architectes et des habitants se mobilisent pour préserver le pain de sucre, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et 16 000 personnes ont déjà signé une pétition en ligne contre le projet de tyroliennes. Le journal de la 1ère Lancement du projet Car Net Adapt pour adapter l’alimentation et l’agriculture de demain aux évolutions du climat.

Le gouverneur de Floride s’exprimait hier soir (24 mai 2023) sur Twitter dans un entretien avec le patron du réseau social Elon Musk, mais l’annonce a été perturbée par des problèmes techniques, de signal, de son… Il a même fallu combler les silences avec une musique d’attente, nous raconte notre correspondant à Miami. Les équipes de campagne de Ron DeSantis y voient une conséquence du trop grand nombre de connexions, jusqu’à 700 000 en simultané, mais pour Donald Trump, il s’agit plutôt d’un aperçu de la suite « c’est comme cela qu’il gérerait le pays », a écrit l’ancien président sur son propre réseau social. Ron DeSantis, critiqué en permanence par Donald Trump depuis des mois, manque de marge de manœuvre pour lui répondre. Il a besoin de la base « trumpiste » du parti républicain pour espérer gagner. Après sa réélection au poste de gouverneur de Floride en novembre 2022, il talonnait l’ancien président dans les sondages mais aujourd’hui, ce dernier a 30 points d’avance. On lui reproche certaines déclarations notamment sur la guerre en Ukraine, mais aussi d’être trop froid lors de ses déplacements sur le terrain ou de refuser le contact avec les médias. Son meilleur argument de campagne reste les actions mises en œuvre dans son état de Floride, ultra-conservatrices : restriction des droits des personnes LGBT, interdiction presque totale de l’avortement, censure de livres scolaires traitant du racisme ou de l’homosexualité, autorisation du port d’armes sans permis et opposition farouche à tout vaccin contre le Covid. La presse haïtienne se désole de nouvelles violences Un enfant a trouvé la mort hier (24 mai 2023), victime d’une balle perdue lors d’une attaque de gang à Carrefour-Feuilles, alors qu’il rentrait chez lui en uniforme d’écolier. Un drame qui illustre une fois de plus l’emprise des groupes armés qui ont, par exemple, augmenté la taxe exigée pour traverser Martissant. « Je peux vous dire que dans les jours et les semaines qui viennent, vous aurez l’occasion de voir des changements significatifs », disait quasiment au même moment le Premier ministre, mais « cela fait quasiment deux ans qu’Ariel Henry promet que dans quelques jours, quelques semaines, la situation sécuritaire va être rétablie sauf que le Premier ministre prend soin de ne pas donner de date », remarque le rédacteur en chef du Nouvelliste Frantz Duval. L’Église catholique réagit après des révélations sur des actes pédophiles en Bolivie Près d’un mois après la publication dans le journal El Pais d’aveux d’actes pédophiles par un prêtre bolivien, huit plaintes ont été déposées en Bolivie contre quatre religieux. Le secrétaire général de la Conférence épiscopale a admis hier (24 mai 2023) que l’église « n’a pas accordé aux victimes la protection et l’attention qu’elles méritaient. Elles ont rencontré une église qui est restée sourde à leur souffrance », et il a annoncé la création d’une Commission nationale d’écoute des victimes ainsi qu’une autre commission pour enquêter sur ces révélations. Le journal de la 1ère Huit jours après avoir été la cible d’une attaque informatique, les services de la collectivité territoriale de la Martinique n’ont toujours pas retrouvé un fonctionnement normal.

Les médias l’ont surnommé le « forever prisoner » : Abu Zubayda est détenu, depuis plus de 20 ans, sur la base militaire américaine, sans charge ni procès. Arrêté en 2002 au Pakistan, les États-Unis l’ont accusé d’appartenir à al-Qaïda, l’ont torturé pendant plusieurs années avant d’admettre en 2006 qu’il n’avait jamais appartenu au groupe terroriste... mais sans le relâcher pour autant. Abu Zubayda a témoigné des tortures subies dans une série de dessins, utilisée par son avocat dans un rapport pour dénoncer les mauvais traitements à Guantanamo. Ces dessins « représentent la seule preuve visuelle des tortures, explique son avocat Mark Denbaux, si la CIA n’avait pas détruit les enregistrements vidéos des séances, ces dessins n’auraient pas de grande valeur mais ils ont détruit les vidéos et de leur point de vue, ils avaient raison : il vaut mieux être sanctionné pour la destruction de ce matériel plutôt que de le montrer au grand public. » On peut donc découvrir les simulations de noyade, les humiliations, la terreur imposée par le fait de passer des jours entiers enfermés dans un cercueil… Pourtant, « personne n’a dit que le détenu devait toujours rester nu, personne n’a dit qu’il fallait le torturer pendant des jours et des jours, précise Mark Denbaux, les techniques ont été autorisées mais personne n’a posé de limites. Donc les agents de la CIA se sont dit : tiens, on va essayer ça, puis ça… ils l’ont torturé à leur guise. » Et ce, sans même croire qu’ils pourraient en obtenir la moindre information, comme l’a indiqué au Sénat américain, l’un des psychologues impliqués dans les tortures, le Dr James Mitchel : « lors de la première séance de waterboarding, Mr Abu Zubaydah était tellement paniqué que nous ne pensions pas qu’il fournirait des informations fiables. D’ailleurs, nous ne nous attendions pas à ce qu’il le fasse. Le programme n’a pas été conçu pour extraire des informations pendant l’administration des techniques d’interrogatoire renforcé. » Aujourd’hui, Abu Zubaydah espère sortir de prison mais rien n’indique pour l’instant que les États-Unis soient prêts à reconnaître leur tort, contrairement à ce qu’avait fait la Lituanie, condamnée à verser 100 000 dollars au prisonnier en dédommagement des tortures subies sur l’un des « dark sites » de la CIA à Vilnius entre 2005 et 2006. De nouvelles restrictions à l’avortement aux États-Unis Le Sénat de Caroline du Sud a voté l’interdiction de l’IVG après six semaines de grossesse, contre 22 jusqu’à présent dans cet État qui ne compte que trois cliniques pratiquant les avortements et rarement après 12 semaines. Le vote a provoqué un vif débat au Parlement de Caroline du Sud, les cinq seules femmes de l’Assemblée se sont ouvertement opposées à la mesure et pour le faire savoir, portaient un badge « élisez plus de femmes ». Le gouverneur a fait savoir qu’il comptait signer la nouvelle loi le plus rapidement possible. Chaos à l’Assemblée nationale en Bolivie Des députées en sont venues aux mains pendant que le ministre de l’Intérieur présentait un rapport sur l’incarcération de l’opposant et gouverneur de Santa Cruz Luis Fernando Camacho, accusé de coup d’État et terrorisme. Plusieurs élues de l’opposition se sont alors postées devant le ministre avec des pancartes « arrêtez de voler la démocratie » avant d’être brutalement délogées par d’autres parlementaires de la majorité. Coups de poings, gifles et cris n’ont pas empêché le ministre de faire approuver une motion de confiance sur sa gestion du pays. Le journal de la 1ère La Martinique veut faire du créole une langue officielle.

L'accord est présenté comme historique par la Maison Blanche : ce lundi (22 mai 2023), sept États de l'ouest des États-Unis et le gouvernement américain se sont entendus pour réduire la quantité d'eau puisée dans le fleuve Colorado, dont dépendent 40 millions de personnes et des millions d’hectares de cultures agricoles. Il s’agit de chercher à préserver une ressource en danger face à la sécheresse, aggravée par le réchauffement climatique. Les États riverains du fleuve Colorado s'engagent à réduire ensemble d'ici 2026 leur consommation. La Californie, le Nevada et l'Arizona, ces gros utilisateurs d'eau douce du fleuve s'accordent pour baisser leur consommation de 13% dans les trois années à venir. En échange, l'État fédéral compensera financièrement ces efforts à hauteur de plus d'un milliard de dollars. Les compensations seront versées notamment aux agriculteurs, principaux consommateurs d’eau dans ces États, nous explique Aabla Jounaïdi, du service international de RFI. La diaspora haïtienne aux États-Unis célèbre « le mois de l’héritage haïtien » Alors qu’Haïti est toujours plongée dans l’insécurité (un tractopelle blindé de la police nationale a été incendié, ce lundi 22 mai 2023, à Port-au-Prince par les membres d’un gang), plus au nord, à Miami, la diaspora haïtienne est partagée entre joie et inquiétude. En effet, les membres de la communauté célèbrent en mai le traditionnel « Haïtian Heritage Month » (le mois de l’héritage haïtien, ou du patrimoine haïtien), pour quelques jours encore. Cet évènement est l’occasion d’envoyer un message d’espoir au pays. Reportage de notre correspondant permanent à Miami, David Thomson. À la Une du journal des outre-mer En Martinique, la commune de La Trinité a hissé ce lundi (22 mai 2023), jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, le drapeau aux trois couleurs rouge-vert-noir, nous expliquent Benoît Ferrand et nos confrères d’outre-mer La Première.

L’insécurité grandissante en Haïti accentue une situation déjà dramatique pour les détenus. Il y a quelques jours, le Collectif des avocats pour la défense des droits de l’homme a déploré la mort de quatre personnes, à la prison civile de Saint Marc, en mettant directement en cause les conditions de détention extrêmement difficiles. Dans ce centre de détention, les détenus souffrent « de la faim, de la saleté, de l’insalubrité », décrit Arnel Rémy le coordinateur général du CADDHO, et la situation est loin d’être isolée. La prison civile des femmes à Cabaret se trouve dans une situation critique, attaquée à trois reprises par des bandits qui contrôlent les environs : « il est impossible pour les parents d’apporter de la nourriture à cause de l’insécurité, poursuit Arnel Rémy, ajoutant que l’administration pénitentiaire rencontre également des difficultés pour alimenter la prison civile des femmes. L’église voisine apportait son aide jusqu’à sa fermeture récente sous la pression des gangs, « maintenant les conditions sont tellement insalubres que les femmes à la prison de Cabaret sont obligées de boire l’eau avec laquelle elles se baignent. » Le coordinateur du CADDHO rappelle que le budget alloué à chaque détenu n’est que de 106 gourdes soit 0,68€, « donc ça explique tout ! » Selon lui, la solution ne peut être que politique, d’abord en fournissant davantage de moyens à l’entretien des prisons et ensuite en engageant des négociations avec les greffiers en grève et tout le secteur de la justice pour le sortir de la crise, « pour l’organisation d’audiences correctionnelles et criminelles, ce qui permettra aux personnes en détention prolongée pour des délits mineurs de recouvrer la liberté. » Les négociations sur la dette sont toujours dans l’impasse aux États-Unis À dix jours du 1er juin 2023, date à laquelle les États-Unis se trouveraient en situation de défaut de paiement, la presse américaine rappelle la menace qu’une telle situation peut faire peser sur les marchés, mais sans s’alarmer du blocage politique actuel. NPR cite un responsable du Congrès qui compare la situation au fait d’avoir des calculs rénaux : « Nous savons que ça va passer, reste à savoir à quel point ce sera douloureux. » Républicains et Démocrates s’accusent mutuellement de jouer avec le feu, mais le site Politico rappelle que le président de la Chambre des représentants, le républicain Kevin McCarthy, et Joe Biden « tentent de ne pas être tenus pour responsables de l’échec des négociations. » Portrait de Kancha, l’influenceuse qui fait connaître la culture quechua Maria Luz Coca Lujan, immigrée aux États-Unis, enregistre dans son garage de la banlieue de Washington une émission suivie par des dizaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux pour valoriser la culture et la langue quechua, ce peuple autochtone vivant essentiellement dans les régions andines de Bolivie et du Pérou. Elle porte aussi les vêtements traditionnels parfois moqués en Bolivie, une jupe ample, un haut très coloré, un chapeau et de longues tresses. « On est dans une époque où il n’est plus question d’avoir honte ou de se dévaloriser, où parler le quechua permet au contraire de se sentir fier ! » Le journal de la 1ère  La Martinique commémore le 175ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage.