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Tous les samedis, un journaliste de la rédaction rencontre un auteur de livre consacré à l’actualité internationale. L’occasion d’approfondir un sujet précis qu... Mehr
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  • «Géopolitique de la Russie» de Lukas Aubin
    Plongée au cœur de la politique russe. Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), est l'auteur de Géopolitique de la Russie. Il retrace l’histoire et l’évolution du système russe à l’heure où tous les regards sont tournés sur Vladimir Poutine et les conséquences de l’invasion de l’Ukraine. 
    26.5.2023
  • Un anthropologue chez les Ñetas, un «gang» transnational
    De New York à Barcelone, en passant par Guayaquil, Martin Lamotte nous propose une enquête passionnante sur les Ñetas. Dans Au-delà du crime. Ethnographie d’un gang transnational publié aux éditions du CNRS dans la collection « Logiques du désordre », l'anthropologue nous raconte l'histoire particulière de ce « gang » né dans les prisons de Porto-Rico avant de s'internationaliser.  ► Martin Lamotte, chargé de recherche au CNRS, travaille sur les structures criminelles aux États-Unis, en Amérique latine et en Europe. 
    19.5.2023
  • «La Chine se raconte au monde comme un pays à vocation universelle»
    À travers son mot d'ordre de « renaissance nationale », Xi Jinping s'est fait l'héritier direct de la Chine impériale dans son discours officiel, accélérant la tendance débutée après la mort de Mao et la fin de l'idéologie révolutionnaire. Aujourd'hui, la Chine se raconte comme une nation exceptionnelle, à vocation universelle et porteuse d'un message alternatif à l'Occident et aux États-Unis, en particulier. C'est le discours que l'historien Victor Louzon remet en perspective, sans dénonciation systématique, dans son essai Le grand récit chinois, l'invention d'un destin mondial, paru en avril dernier chez Tallandier.
    12.5.2023
  • «Le gardien de Téhéran», ou l'histoire vraie du héros anonyme sauveur de toiles
    Le gardien de Téhéran, de Stéphanie Perez. La journaliste de France 2 raconte l'histoire de ce jeune iranien qui a sauvé les toiles de maîtres de la collection de l'impératrice Farah Diba, lors de la révolution islamique en 1979. Les religieux faisaient alors la chasse aux formes d'art jugées impies.
    5.5.2023
  • L’Iran et la Seconde Guerre mondiale: «Le piétinement de la neutralité iranienne»
    Père et fils, Christian Pahlavi et Pierre Pahlavi sont membres de l’ancienne famille impériale de l’Iran. Ils sont aussi historiens et c’est en historiens qu’ils retracent, dans Le Pont de la victoire : l’Iran dans la Seconde Guerre mondiale, l’humiliation méconnue de leur pays pendant la guerre. Un récit qui se déploie sur quelque 400 pages, récit aussi passionnant que rare. RFI : Vous venez de publier, aux éditions Perrin, Le Pont de la victoire : l'Iran dans la Seconde Guerre mondiale. Qu’est-ce que la formule « Le Pont de la victoire », qui sert de titre à votre ouvrage, désigne réellement ? C’est la position géopolitique de l’Iran ou métaphore pour désigner le pays dans son ensemble ?Pierre Pahlavi : Je pense que, souvent, la paternité de l'appellation « Pont de la victoire » a été attribuée au Premier ministre britannique Winston Churchill. Il y a, derrière, la volonté d'utiliser l'Iran comme un aqueduc, comme une passerelle pour acheminer l'aide des alliés en faveur de Staline dans le cadre de la lutte contre l'Allemagne nazie. Il y a aussi une volonté d'oblitérer l'identité iranienne. Churchill utilisait la notion de « pont de la victoire » – « bridge to victory » –, mais il utilisait aussi la notion de « couloir perse » dans une volonté à peine déguisée de ne pas utiliser le mot « Iran ». Car, comme vous le savez, Reza Shah, qui était le souverain d'Iran à l'époque, avait décidé de renommer son pays « Iran », comme cela avait été le cas depuis l'Antiquité, et les Britanniques insistaient pour utiliser la notion de « couloir perse » pour dire c'est notre couloir, notre route stratégique.Christian Pahlavi : Alors, je crois que s'il s'agit d'une formule britannique pour dorer la pilule d'une expérience assez amère, celle pour les Iraniens de voir leur pays occupé et en renversant la situation et en leur disant que voilà, cette effraction n'est pas une effraction, c'est un cadeau qu'on est venu offrir. Je pense que l’expression a été reprise en persan. Les Iraniens connaissent sous le terme en persan Pol-é Pirouzi, ce qui, mot à mot, veut dire « Pont de la victoire ». Et sans ressentiment particulier. J’ai observé en Iran même cette attitude et en dehors d’Iran par la suite.La date fatidique de la remise de ce cadeau empoisonné est le 25 août 1941. Que s’est-il exactement passé le 25 août 1941 ?Pierre Pahlavi : Alors, à titre personnel, puisque c'était mon arrière-grand-père, Mohammed Saed Maraghei, qui était engagé à ce moment-là, aux toutes petites heures du matin du 25 août 1941, journée fatidique. Cet arrière-grand-père, qui est alors ambassadeur d'Iran à Moscou, est sommé de se présenter au Kremlin où Molotov le met en demeure et lui annonce que son pays va être envahi. L'explication est la suivante : selon les Soviétiques et les Britanniques, il y a une communauté de techniciens allemands qui sont actifs à Téhéran et on les accuse d'être une cinquième colonne au service de l'Allemagne nazie. Mais bien entendu, ce n'est qu'un prétexte pour justifier l'invasion et l'utilisation du territoire iranien à des fins stratégiques. Il fallait légitimer l'opération et c'est ce jour-là que ça se joue ce 25 août. Après plusieurs mois d'ultimatum et à la fin de l'été, les autorités iraniennes avaient accédé aux demandes des Alliés. Mais ce n'était pas suffisant, parce que de toute façon, la décision avait été prise. C'était là la chronique d'une invasion annoncée.Les Britanniques arrivent par le sud et les Russes par le nord…Pierre Pahlavi : Oui, c'est un conflit finalement extrêmement court. On parle parfois de la guerre des 33 jours du mois d'août 2006 entre Tsahal et le Hezbollah. On parle de la guerre des 40 jours récemment entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Là, on a une appellation encore plus courte : c'est la guerre des quatre-vingts heures, la guerre des trois jours.L'occupation de l'Iran a lieu malgré la neutralité proclamée de ce pays dont les responsables n'ont eu de cesse de rappeler qu'ils ne souhaitaient pas prendre position dans cette guerre. Ni Churchill ni Staline ne tiennent compte de cette neutralité et lancent l’intervention pour, disaient-ils, punir l’Iran pour sa proximité historique avec l'Allemagne. Prétexte tout trouvé, au moment de l’invasion, les Alliés parlent de la présence sur le sol iranien de 3 000 Allemands, techniciens et espions confondus. Quelle était la réalité de cette présence ?Christian Pahlavi : Il est évident qu’il y avait, en tant que pays presque colonisé par l’Empire britannique, une certaine rancœur anglophobe et par voie de conséquence, immédiatement, il y avait une germanophilie qui était répandue au niveau du gouvernement, mais dans le peuple aussi. Et quant à la présence des espions allemands, ils étaient certainement beaucoup moins nombreux que ce qu'on a pu dire, mais il y avait partout en Asie des agents du Reich, aussi bien en Turquie qu'en Afghanistan ou même en Inde et dans les pays arabes, etc. Mais les intérêts en perspective pour les Alliés étaient tels que cela valait le coup de les monter en épingle et d'en faire un casus belli en fait, finalement.Dans votre essai, vous parlez toutefois de germanophilie viscérale des Iraniens basée d'une part sur la fascination partagée pour l'héritage aryen des Persans et une coopération technologique intense entre l’Allemagne et l’Iran. Expliquez-nous.Pierre Pahlavi : Il y avait effectivement des liens communs, des liens culturels entre l'Iran et l'Allemagne, qui prédatent d’ailleurs l'avènement du régime nazi. Reza Shah était germanophile même durant la République de Weimar et bien avant. Les Iraniens n'ont pas attendu le 30 janvier 1933 pour développer un amour pour l'Allemagne. Et puis j'ajouterai que comme partout à travers l’Eurasie, il y a des éléments qui tiennent à l’aryanité. En Inde, il y a des croix gammées. Ça ne fait pas de l'Inde un pays pro-nazi. Mais les Britanniques ont eu beau jeu d'instrumentaliser cette proximité pour suggérer une connivence, alors que cette connivence n’existait pas. Reza Shah n'était absolument pas, ne tombait absolument pas dans les fantasmes racistes du IIIe Reich.Christian Pahlavi : Non, il n’y a aucune, si vous permettez, collusion entre l’Iran de Reza Shah et le IIIe Reich. Il n’y a eu ni traité politique, ni échange de médailles, ni voyages, ni échanges de voyages, ni rencontres entre Reza Shah et Hitler.Pendant la guerre, c’est par l’Iran que transite le ravitaillement massif de Staline en armes par les Anglo-Américains. Vous écrivez qu’entre l'invasion de l'Iran en 1941 et la fin de la guerre, cinq millions de tonnes de matériel militaire et d'approvisionnement ont transité par ce fameux « Persian corridor ». D’une certaine façon, sans l’occupation de l’Iran, la victoire des Alliés aurait sans doute été retardée, voire compromise, non ?Pierre Pahlavi : Absolument. Il suffit de regarder une carte du monde pour se rendre compte que la voie la plus rapide pour contourner l'Allemagne nazie et apporter cette aide logistique, militaire, économique, mais aussi ce soutien psychologique, c'est l'Iran, c'est l'isthme iranien, à travers le territoire iranien et le Caucase. C'est la route la plus rapide de la Caspienne pour apporter cette aide. Et donc l'Iran a aussi payé le prix de sa situation géographique.Christian Pahlavi : Je pense que dans le plan de cette occupation, qui est capitale dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, il y a du sang russe, il y a du matériel américain et il y a de l'intelligence britannique, il faut mettre « l'intelligence » entre guillemets. Et il y a le territoire iranien. Or, c'est le seul élément qui n'est pas librement consenti, les autres l'étaient. Les Russes donnent leur sang avec générosité. Les Anglais donnent leur intelligence avec et sans parcimonie. Les Américains fournissent tout le matériel qu'on leur demande. Mais l'Iran n'a rien demandé et a beaucoup servi.Dans votre récit, c’est le souverain iranien de l’époque, Reza Shah, fondateur de la dynastie Pahlavi, qui émerge comme la principale victime de cet épisode de conflit mondial, alors qu’il avait été mis en place par les Anglais en 1921 et qu'il sera destitué par les mêmes Anglais vingt ans plus tard. Il partira en exil et ne reverra plus son pays. C’est un destin quasi-shakespearien ?Pierre Pahlavi : En fait, je dirais que Reza Shah a payé le prix d’être un patriote et d’être jaloux de l’indépendance de l’Iran et il l’a payé cher.Christian Pahlavi : Voilà un homme qui est tout de même chassé de chez lui. Il monte sur un petit bateau qui fait du cabotage et il cherche avec ce petit bateau à débarquer à Calcutta, mais les Anglais arraisonnent son bateau, l’arrêtent et le font monter dans un bateau britannique, parce que, disent-ils, Reza Shah menace de rencontrer le Mahatma Gandhi et que le tiers-monde va se révolter. On le conduit à l’île Maurice comme un prisonnier. On lui montre sur la carte : « Voilà, Maurice est là ! » Il dit les Anglais veulent me conduire parmi les lions et les crocodiles.Pierre Pahlavi : Quand Roosevelt et Churchill se rencontrent, je pense que c’est à la conférence de Québec, avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, Roosevelt demande à Churchill : « Alors, qu'est-il advenu de ce roitelet que nous avons mis en place ? » Et Churchill lui répond : « Empire donné, empire repris ». Enfin, si vous me permettez, je pense qu'il y a une dernière victime dans cette opération, l'opération « Countenance » codirigée et menée par les forces soviétiques et britanniques, c'est l'indépendance nationale de l'Iran. Et il y a véritablement une humiliation de la nation iranienne qui est à la source de ce qui se passe depuis maintenant plus d'un demi-siècle. Je pense que l'épisode que nous relatons dans notre livre est aux origines de la révolution iranienne, de la rancœur des Iraniens à l'égard de la communauté internationale, un manque de confiance, une certaine forme de paranoïa. Mais comme le disait Charles Dickens, les grands paranoïaques sont de grands lucides. Et c'est un scandale d'autant plus grand que le piétinement de la neutralité iranienne, le piétinement de l'indépendance nationale et de la souveraineté de l'Iran a lieu quelques semaines à peine après que Churchill et Roosevelt se soient rencontrés pour jeter les bases de la Charte des Nations unies, qui était précisément censée garantir la souveraineté, les frontières nationales. Alors, si ceux-là même qui établissent les bases du droit international les transgressent, on peut se demander quelle est la force de leurs mots et la réalité de leurs intentions.Que reste-t-il de cette guerre, de cette occupation humiliante dans la mémoire collective iranienne ?Christian Pahlavi : Je pense qu'il ne reste pas énormément de choses. Les Iraniens sont des gens pratiques et pragmatiques et lorsqu'ils ont compris qu'ils étaient envahis, occupés... Vous savez, si on pense au Japon de l'ère Meiji, ils ont pensé qu'il fallait tirer le maximum de positif de la situation, qu'ils avaient été battus, qu'ils étaient les plus faibles, leurs occupants leur tendaient la main et qu'il allait falloir collaborer. Je pense qu'il y a la révolte que nous ressentons, nous, je ne sais pas. Elle est peut-être celle de l’historien ou il y a peut-être l'âme de Reza Shah qui nous survole. On ne sait pas pourquoi. Mais le livre permettra de mesurer sans doute ce qu'il y a au fond des cœurs et des reins.Pierre Pahlavi : Oui, je dirais que l'épisode a été très largement oublié par les Iraniens, mais aussi du fait de la volonté d'oublier cet épisode qui n'est pas à l'honneur de la communauté internationale. Et j'ajouterai que Reza Shah reste, jusqu'à ce jour, un petit peu le symbole de la nation iranienne. Vous savez, dans le contexte des manifestations récentes sur la guerre du tchador, plusieurs fois son nom a été scandé. Ce n'est pas tellement en raison d'une nostalgie pour la dynastie Pahlavi, mais c'est vraiment en référence à un enfant du pays qui a essayé de faire triompher l'indépendance et la souveraineté nationale. Son nom est souvent cité dans les rues.Est-ce que dans le monde anglophone, il y a aujourd’hui une mémoire plus précise de l'occupation alliée de l'Iran ?Pierre Pahlavi : Quand on regarde la bibliographie qui est consacrée à cette question, il y a pour le moment très peu de livres qui ont été et qui ont eu pour sujet l'opération « Countenance ». Et quand c'est le cas, c'est précisément d'un point de vue très anglo-centrique, pour décrire le déroulement des opérations, la manière dont l'état-major qui était basé en Inde, à Simla, dans les Indes britanniques, coordonne les actions pour montrer que c'était bien organisé, bien planifié, avec peu de morts et que, finalement, ça a permis d'accélérer la défaite de l'Allemagne nazie. Mais il y a très peu de souci de représenter le point de vue iranien.Le Pont de la Victoire. L’Iran dans la Seconde Guerre mondiale, paru aux éditions Perrin, en février 2023.
    29.4.2023

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