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Chronique des médias

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L’actu des médias, les médias dans l’actu : tel est le propos de cette chronique qui se propose de décrypter ce qui change les médias à l’ère numérique - et don... Mehr
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  • Le boss de Marseille a sa Tribune
    Le groupe de transport maritime CMA-CGM va acquérir le journal économique La Tribune. Dans son communiqué, CMA-CGM parle de La Tribune comme du « premier média économique pure player dans les territoires, en France et en Afrique ». Chaque mot a son importance, car La Tribune, qui a longtemps été un quotidien papier, est aujourd’hui essentiellement un média en ligne, avec 3 millions de visiteurs uniques par mois et une édition papier simplement mensuelle.   Celui qui l’a relancé, Jean-Christophe Tortora n’était plus qu’un actionnaire minoritaire par rapport au patron d’Atalian, l’actionnaire majoritaire, mais c’est bien lui qui a fait de La Tribune ce média numérique décentralisé, développé sur les territoires français et même à Casablanca.La ligne éditoriale se veut novatrice puisque plutôt que de chercher à concurrencer Les Echos, appartenant à LVMH, La Tribune s’attache à l’évolution des petites et moyennes entreprises en régions et porte un intérêt tout particulier à tout ce qui concerne l’innovation et la transformation économique notamment autour du climat et de la transition écologique. Avec son édition africaine, La Tribune Afrique, installée au Maroc, le journal a fait aussi de la Méditerranée un axe de développement fort, comme en témoigne un forum Europe-Afrique à Marseille ou la nomination récente d’une rédactrice en chef, Laurence Bottero, en charge de la zone « Méditerranée-Afrique ».Tout cela explique sans doute pourquoi Rodolphe Saadé, le patron de CMA-CGM qu’on appelle aussi le « boss de Marseille », a jeté son dévolu sur La Tribune, un an après avoir racheté La Provence, le quotidien marseillais. L’homme, qui vient de racheter l’activité logistique de Bolloré, a aussi pris une part du média en ligne Brut et 9% du capital de M6. Il se positionne clairement comme celui qui est appelé à remplacer dans cinq ans Bertelsmann, l’actionnaire de contrôle du groupe M6La Tribune, c’est aussi pour Rodolphe Saadé l’assurance d’être une voix qui compte dans les milieux d’affaires et les cercles politiques. CMA-CGM a dégagé l’année dernière 25 milliards de dollars de bénéfices sur 75 de chiffre d’affaires. Évidemment, son patron a intérêt à éviter toute taxation sur les superprofits, de même que toute réglementation trop contraignante alors qu’il bénéficie depuis 2003 d’une simple taxe sur le tonnage de ses près de 600 bateaux.Si en plus, il venait à l’idée d’un législateur d’alourdir sa fiscalité compte tenu de la lourde empreinte carbone de son activité, le transport maritime, ce serait une catastrophe. D’où sa volonté d’aller vers les médias comme il va vers les énergies alternatives du type gaz naturel liquéfié pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
    26.5.2023
  • La liberté des médias en Turquie
    Avant le scrutin présidentiel et législatif de dimanche 14 mai, focus sur la liberté de la presse et des médias en Turquie. Selon Reporters sans frontières, la Turquie est cette année 165e dans le classement de la liberté de la presse, juste après la Russie. C’est dire à quel point le pays malmène ses journalistes et contraint les médias. 38 professionnels de l’information sont d’ailleurs emprisonnés pour de divers motifs. Ce peut être bien sûr parce qu’ils appartiennent des médias pro-kurdes – dix d’entre eux ont été arrêtés pour ce motif fin avril. Mais ce peut être tout simplement pour « offense au président » Recep Tayyip Erdogan.Depuis 2014, 73 journalistes ont été condamnés à de la prison sur ce prétexte. Pour cela, le pouvoir s’est conçu un appareil pénal et une législation anti-terroriste à sa main : pour lutter contre les Kurdes ou les Gülenistes, mais aussi pour criminaliser l’information libre, il a fait voter en octobre une loi punissant de trois ans de prison toute personne publiant des « fausses informations ». Cette même loi prévoit que les sites d’infos passent sous le régime de la presse, ce qui permet de mieux contrôler internet, car ces sites ont besoin pour vivre de l’agence de distribution de la publicité publique, la BIK, dépendante du gouvernement.► À écouter aussi : Turquie: inquiétude face à l'augmentation des agressions commises envers les journalistesDésir d'échapper à la propagandeEn Turquie, selon RSF, neuf médias sur dix sont sous le contrôle du pouvoir. Bien sûr, le régulateur des médias, le Haut conseil de l’audiovisuel (RTÜK), est tout autant inféodé. Trois chaînes qui avaient critiqué la gestion chaotique du séisme en début d’année ont été sanctionnées par le régulateur. Un journal, BirGün et une agence de presse indépendante, l’Anka, ont été, l’un et l’autre, obligés par un juge de retirer leurs contenus. Le premier avait enquêté sur la vente de vêtements initialement donnés pour les victimes du tremblement de terre et la seconde avait révélé l’attribution à des proches du pouvoir de marchés de reconstruction dans la zone sinistrée.Pas étonnant que l’opinion publique se soit tournée vers des médias plus critiques, que ce soit des médias indépendants (Fox TV, Halk TV, Tele1, Sözcü) des sites d’info locaux ou de grands médias internationaux en langue turque comme la Deutsche Welle ou BBC. La crise économique avec son hyperinflation a avivé un désir d’échapper à une propagande absurde. S’il y a donc sans doute plus d’opposition qu’après la reprise en mains de 2016, suite à la tentative de coup d’État güleniste où 3 000 journalistes avaient perdu leur emploi et 150 médias avaient été fermés, il y a néanmoins encore beaucoup de violence.Erdogan accuse les journalistes pour masquer le déclin du pays. Et ses sbires ultranationalistes s’en prennent, en pleine rue, à des éditorialistes qui critiquent la situation économique et politique.
    12.5.2023
  • L'intelligence artificielle, simulacre de l’information
    Revenons sur le classement de la liberté de la presse, publié mercredi 3 mai par Reporter sans frontières qui alerte sur « les dangers de l’industrie du simulacre ». Ce que RSF appelle l’industrie du simulacre, ce sont d’abord ces campagnes de propagande massive qui peuvent être associées à de la désinformation sur mesure, en fonction d’un profilage sur les réseaux sociaux. Cela concerne les deux tiers des 118 pays évalués par le classement.De faux clichés générés par l'IA « La différence s’estompe entre le vrai et le faux, le réel et l’artificiel, les faits et les artefacts, mettant en péril le droit à l’information », écrit l’ONG qui s’inquiète à la fois de la confiscation d’un canal comme Twitter par Elon Musk et du développement de l’intelligence artificielle dite générative, version ChatGPT ou Midjourney. La cinquième version de cette IA d’images en HD apparaît tellement vraisemblable qu’elle en est « indétectable » selon RSF, au moins pour un œil non averti. Emmanuel Kessler, le directeur de Capital, s’est amusé à interviewer son double en IA, et c’est assez bluffant pour ce qui est de l’utilisation de son image. On imagine déjà les vidéos qui peuvent être faites avec des protagonistes réels embarqués dans des propos ou des situations imaginaires. On a déjà vu des clichés fallacieux d’Emmanuel Macron dans une manifestation, de Donald Trump mis à terre et arrêté par des policiers ou de Julian Assange dans un état végétatif. Il faudra compter demain avec des manipulations en images qui, si elles ne sont pas immédiatement décodées, provoqueront des violences.► À lire aussi : ChatGPT, le robot qui fascine et inquièteUne guerre de propagande Les faits eux-mêmes deviennent un paramètre modélisable. Selon une étude NewsGuard, on compte déjà 49 sites d’actualité et d’info qui sont presque entièrement écrits par des logiciels d’intelligence artificielle. Une façon de renouveler le genre de la ferme de contenus où excellent la Russie et ses satellites. La Russie qui passe à 164ᵉ place des pays dans le classement de la liberté de la presse, soit encore neuf places en moins…. Sa guerre de propagande se fait avec des radios en ukrainien se donnant l’apparence d’être aux mains de l’Ukraine, en territoire conquis, mais aussi avec des peines de prison très lourdes en Russie contre les informations libres et les médias indépendants.La Biélorussie, son allié, a profité de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, pour saluer cet événement avec un autre faux semblant : Roman Protassevitch, ce journaliste qui avait été arrêté à la suite de l’interception de son avion en vol, a été condamné à huit ans de prison pour… 1 586 crimes. Il a été contraint de se renier publiquement au point de dénigrer ses anciens collègues du site Sexta, ou de dire du bien du président Loukachenko dans les médias officiels. Simulacre ou acre simulation.► À lire aussi : GPT-4, la mise à jour de l’intelligence artificielle conversationnelle
    5.5.2023
  • Tucker Carlson, l’abuseur de ses pouvoirs
    Le journaliste star Tucker Carlson renvoyé de l’antenne de Fox News par Rupert Murdoch: quels sont les raisons de ce licenciement ?  Un présentateur starisé par une audience populaire est-il plus tenté que d’autres par l’abus de pouvoir ? C’est la question qui se pose avec Julian Reichelt, le rédacteur en chef du journal allemand Bild, qui a été renvoyé à la suite d’accusations de relations sexuelles inappropriées, et qui fragilise aujourd’hui Mathias Dorfner, le patron du groupe Springer.Infox, fake news et théories complotistes comme armes d'influenceLe harcèlement sexuel, ce fut aussi ce qui a justifié le limogeage en 2017 de Bill O’Reilly, le grand présentateur de Fox News, qui a alors laissé sa place au 20 heures à Tucker Carlson, un ancien journaliste de CNN et de CNBC, qui a permis à son patron Rupert Murdoch de décrocher la place de première chaîne d’info aux États-Unis.Mais voilà que c’est une autre forme d’abus de pouvoir, aux conséquences massives, qui a précédé l’éviction de Tucker Carlson : un discours de plus en plus radical pour flatter l’opinion blanche du « Make America Great Again » à travers des théories conspirationnistes sur le grand remplacement ou de fausses informations. Tucker Carlson a par exemple prétendu que l’invasion du Capitole, en 2021, était une opération organisée par le FBI et destinée à discréditer les patriotes américains. Son discours a pu avoir aussi des conséquences dramatiques, comme on l’a vu l’an dernier avec la tuerie de Buffalo, où un suprémaciste blanc, influencé par la théorie du grand remplacement, a tué de nombreux Afro-américains.► À lire aussi : Accord entre Fox News et Dominion: «Un procès aurait été très embarrassant»Un manque de contrôle qui coûte cher à Rupert MurdochAlors, ce n’est pas sans doute pas cette propension à balancer des infox ou à faire de l’audience en disant à un public ce qu’il a envie d’entendre qui a gêné Murdoch. Le magnat, propriétaire du Sun, a même fait de pseudo-révélations sa spécialité. Souvenons-nous qu’en 1985, sous son autorité, le Sun avait été jusqu’à publier les propos d’un prétendu psychologue qui affirmait que la seule façon d’arrêter le virus du sida était d’exterminer les homosexuels. Non, ce qui gêne Murdoch, c’est plutôt l’arrangement à 785 millions de dollars qu’il a dû trouver avec Dominion, le fabricant de machine à voter qui poursuivait Fox News, et en particulier l’émission de Tucker Carkson, après avoir été accusé d’avoir truqué les élections.Murdoch n’a-t-il pas pardonné à son ancien protégé de lui avoir coûté cher ? Ou, plus idéologiquement, d’avoir été proche du Kremlin et d’entretenir la flamme Trump alors qu’il souhaiterait tourner cette page pour faire émerger un candidat et vaincre Joe Biden ? Le fait que Donald Trump ait donné sa première interview depuis son procès à Tucker Carlson sur Fox News n’est pas anodin. Il s’agit maintenant de savoir qui de Murdoch ou de Carlson l’Amérique trumpiste va suivre dans ses audiences. ► À lire aussi : Murdoch reconnaît que des présentateurs de Fox News ont endossé de fausses accusations de Trump
    28.4.2023
  • Les médias face à la nouvelle politique d’authentification sur Twitter
    Twitter a supprimé depuis jeudi son badge bleu qui authentifiait gratuitement les comptes des médias et des personnalités sur le réseau social. Il est bien difficile de savoir qui est certifié sur Twitter, avec quel badge d’authentification et quel libellé. Prenons par exemple RFI, France 24 et Monte Carlo Doualiya. Tous ces comptes sont gratifiés d’un badge ou d’un coche non plus bleu, mais doré, qui est aujourd’hui celui des médias et des entreprises. Comme BBC et Deutsche Welle, France Médias Monde en revanche n’a droit à aucun badge sur le réseau social. ► À lire aussi : Twitter: comprendre la nouvelle labellisation des médias qui suscite la polémiqueDe plus, le groupe, tout comme Radio France et France Télévisions, n’est plus qualifié de « média à financement public », ce qui semblait être la nouvelle dénomination pour les entreprises de médias publiques depuis que la BBC avait obtenu ce qualificatif en refusant celui de « média affilié à un État ». Mais vendredi, France Médias Monde est devenu une simple « société du secteur des médias et de l’actualité », au même titre que le Global Times, le journal chinois. Médias à financement public vs médias affiliés à un ÉtatElon Musk a profité du passage au payant de sa certification « Twitter Blue », à 8 euros par mois, pour revoir tout ce qui a été entrepris en termes de caractérisation des comptes des grands médias. Entre les médias à financement public, les médias qui sont affiliés à un État et ceux qui ont été requalifiés en « médias financés par le gouvernement », il était difficile de s’y retrouver, et surtout difficile pour Twitter de ne pas susciter de la contestation. C’est ce qui s’est passé avec la radio publique américaine NPR et CBC Radio Canada qui ont décidé de quitter le réseau social, furieux d’être mis sur le même niveau que CCTV et RT, les télévisions chinoise et russe.► À lire aussi : Twitter, Starlink, Tesla: l’année très chargée d’Elon MuskPourtant, il y a une différence de taille. Si un média est sous la dépendance d’une puissance d’État ou d’un gouvernement, il est impossible pour lui de critiquer le pouvoir en place. Si en revanche un média a un financement public, c’est qu’il appartient à un service public et doit donc être au service du public. Une donnée rappelée par la législation européenne à travers le Media Freedom Act, en voie d’adoption, qui vise l’ingérence politique dans les médias publics en Hongrie et en Pologne.Le plus ironique est sans doute que toute la casuistique « twitterienne », est venue d’un homme, Elon Musk, qui a fait de son réseau social, où il compte lui-même 135 millions d’abonnés, une formidable caisse de résonance d’infox. Il monnaie l’authentification de comptes, mais relaie volontiers des histoires complotistes, comme ces assaillants du Capitole qui auraient été escortés par des policiers, ou un faux article de CNN. CNN qui, comme Fox News, n’a plus ni badge, ni libellé sectoriel. Et lui seul semble savoir pourquoi.► À lire aussi : Climatoscepticisme: «On a une communauté qui a un profil très spécifique»
    21.4.2023

Über Chronique des médias

L’actu des médias, les médias dans l’actu : tel est le propos de cette chronique qui se propose de décrypter ce qui change les médias à l’ère numérique - et donc la façon dont on est informé. Les évolutions technologiques, la crise des modèles classiques, les nouveaux vecteurs d'information... Tels sont quelques-uns des éléments qui seront explorés sur la planète média. Tout en couvrant les grands événements «médias» qui touchent la France, une attention particulière sera accordée à l'actualité internationale des médias, notamment intéressant les pays du Sud. La chronique pourra revenir aussi avec un regard critique sur la façon dont les médias couvrent certains évènements et sur la façon dont les médias sont eux-mêmes transformés par une actualité qui leur est propre. En partenariat avec le magazine «Stratégies».

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