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  • En Égypte, l'interminable attente du peuple nubien
    Onze ans après l'adoption de la nouvelle Constitution égyptienne qui prévoyait son retour sur ses terres ancestrales d'où il avait été chassé il y a plus de soixante ans par la construction du haut barrage d'Assouan, le peuple nubien attend toujours. De notre correspondant de retour d'Assouan, Martin Dumas Primbault C'est jour de mariage dans ce village nubien. Les doufoufs, percussions traditionnelles, résonnent dans toutes les rues. « Il n’y a qu’en Nubie qu’on célèbre les mariages avec les doufoufs, et surtout ici, dans ce village », précise un habitant.  La commune de Dehmit, à 60 kilomètres au nord d’Assouan, fait partie de celles qui ont été construites dans les années 1960 pour reloger les déplacés après l’édification du barrage. Amer Nour, 62 ans, est né ici : « La Nubie a été totalement sacrifiée. Malheureusement, nous n’avons jamais obtenu justice. Regardez, 62 ans après le déplacement, il n’y a toujours pas de système d’assainissement dans les villages de déplacés. C’est pourtant un des droits humains les plus élémentaires ». À lire aussiBarrage d’Assouan: les populations nubiennes réclament le retour à leurs terres Cette histoire douloureuse remonte à 1960 lorsque le président égyptien Gamal Abdel Nasser lance la construction du haut barrage d'Assouan. Le projet pharaonique, inauguré le 15 janvier 1971, est une promesse de développement pour le pays, autant qu’un drame pour les Nubiens. Le lac de rétention engloutit les rives du Nil sur lesquels ils vivaient. Près de 100 000 d’entre eux sont déplacés, pour beaucoup relogés dans des villages artificiels construits en plein désert aux alentours de la ville d’Assouan. Leur destin est alors oublié. Jusqu’en 2014, où la nouvelle Constitution égyptienne, née après le printemps arabe, promet dans son article 236 un droit au retour de ce peuple, sous dix ans, sur ses terres ancestrales, au bord du lac Nasser. Onze ans plus tard, Amer Nour fait part de son amertume. « Cette décision n'a jamais été appliquée, dénonce-t-il. Au contraire, il y a eu un décret présidentiel qui établit une zone militaire de 110 kilomètres depuis la frontière avec le Soudan. Alors qu’on aurait dû obtenir 17 villages dans cette zone. C’est une injustice flagrante ! » En 2017, à Assouan, la dernière manifestation pacifique en date avait été durement réprimée par la police. « Dieu nous préserve, il n’y a pas de minorité en Égypte, selon le gouvernement. Nous sommes tous des citoyens modèles. C’est en tout cas le narratif que le gouvernement essaye d’imposer à la population », explique un activiste qui préfère rester anonyme par peur des représailles. « Les Nubiens sont une minorité. Mais ils disent qu'ils sont égyptiens-nubiens, pas l'inverse. Ils sont très fiers d’être égyptiens, mais en même temps, ils clament leur identité », constate-t-il. Aujourd’hui, entre promesses constitutionnelles oubliées et silence imposé, les Nubiens continuent de résister, dans leur langue, et en chanson.  À lire aussiTerre de rivalités, à quoi ressemblait la Nubie médiévale ?
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  • Le combat des militantes pour le droit à l'avortement continue en Pologne
    En Pologne, l’élection du national-conservateur Karol Nawrocki à la tête de l’État a douché les espoirs des militantes féministes, qui ont vu s’envoler toute possibilité de progrès sur la question de l’avortement dans le pays pour les cinq prochaines années. Depuis 2020, il n’est possible d’avorter que si la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste, ou si elle met la vie de la mère en danger. Si le nouveau président a martelé qu’il ne ratifierait pas de loi visant à libéraliser l’accès à l’IVG, les militantes n’ont pas pour autant l’intention d’interrompre leurs activités. Rencontre avec ces militantes dans le premier centre pour avortement, ouvert il y a quelques mois. Le reportage de notre correspondant à Varsovie dans le centre Dream team abortion est à écouter dans son intégralité sur le site de RFI dans Accents d'Europe. À lire aussiPologne: le candidat nationaliste conservateur Karol Nawrocki remporte l'élection présidentielle   À lire aussiPologne: déçues du gouvernement, les manifestantes pro-avortement dans la rue
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  • Danemark: des drones voiliers pour surveiller la mer Baltique
    Le Danemark, en plein réarmement, déploie des drones de surface pour renforcer la sécurité maritime autour de l’Europe du Nord. Ces drones voiliers autonomes ont pour mission de surveiller les fonds marins et le trafic maritime en mer Baltique, point chaud de géopolitique européenne. Notre correspondante était présente en juin à Koge, à 40 km de Copenhague, d’où deux de ces drones ont pris la mer. Le reportage est à retrouver dans son intégralité sur RFI dans Accents d'Europe     À lire aussiLe Danemark déploie des drones maritimes pour surveiller les eaux du nord de l'Europe
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  • Entre les deux Corées: production de miel à Paju, en zone démilitarisée
    À la frontière entre la Corée du Nord et du Sud s'étend la zone démilitarisée. Une bande de terre de quatre kilomètres de large interdite aux civils. Tous ? Non, quelques apiculteurs travaillent dans cette zone très fermée. Loin des hommes, à la frontière entre deux pays ennemis, ils produisent un miel unique au monde et tentent de protéger la biodiversité exceptionnelle du lieu. De notre envoyé spécial de retour de Paju, Passé le poste de contrôle de la première division d'infanterie sud-coréenne, nous retrouvons Park Jeong-seon, apiculteur en plein cœur de la zone démilitarisée, tout proche de la frontière avec la Corée du Nord. Un petit terrain entouré d'arbres, loin de la civilisation. Une zone unique dans laquelle il a choisi de travailler. « Ma mère est Sud-Coréenne, mais mon père est Nord-Coréen, il est venu au Sud après avoir fait défection. Je suis né non loin d'ici à Paju, mais je voulais vraiment me rapprocher du pays de mon père, donc j'ai pris un terrain ici. » La zone démilitarisée, interdite aux civils, est par accident un havre de biodiversité. Loin des hommes et de la pollution, c'est un endroit parfait pour les abeilles. Mais au loin, des explosions se font entendre, nous rappelant que l'armée n'est pas très loin, ce qui est parfois un casse-tête pour l'apiculteur. « L'armée ne me laisse venir ici que de 8 à 18 heures. Ce qui peut être embêtant, car parfois, je dois venir très tôt ou rester très tard pour m'occuper des abeilles, mais je suis forcé de partir et d'attendre les heures d'ouverture de la zone démilitarisée. » Une réserve de biodiversité bien protégée par les armes, mais qui n'est pas immunisée contre l'étalement urbain. Une menace pour les abeilles de monsieur Park : « Chaque année, ils enlèvent des barbelés et commencent à construire de plus en plus à l'intérieur de la zone démilitarisée, des logements, des usines. Chaque barbelé enlevé est une menace de plus pour la nature et toutes les autres espèces qui vivent ici, il faut les protéger. » Au-delà de l'environnement, Park Jeong-seon, par son parcours familial et professionnel, est un véritable trait d'union dans une péninsule coupée en deux. Au travers des barbelés, il rêve un jour d'une réunification avec le pays de son père. « Comme beaucoup d'autres ici, je suis partisan de la réunification des deux Corées. Mon rêve serait d'aller en Corée du Nord, élever mes abeilles sur la montagne sacrée Paektusan. »
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  • Une start-up suisse se lance dans le ferro-voltaïque, de l'énergie produite entre les rails
    2024, année record pour le photovoltaïque français. Pour la première fois, la capacité du parc solaire a même dépassé celle de l’éolien terrestre, avec plus de 23 gigawatts. C’est bien, mais la France doit faire beaucoup plus si elle veut atteindre ses objectifs climatiques. En Suisse, autre pays à la traîne en Europe, on teste depuis quelques semaines une nouvelle installation. Une centrale solaire sur rails. Logique presque quand on sait que la Suisse est le pays du train. Sun Ways, la Start-up à l’origine du projet pilote déployé dans le petit village de Buttes en Suisse.
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Chaque jour, l’illustration vivante et concrète d’un sujet d’actualité. Ambiance, documents, témoignages, récits en situation : les reporters de RFI présents sur le terrain décrivent le monde avec leur micro. 
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