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Le grand invité Afrique

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  • Présidentielle en Côte d’Ivoire: Ahoua Don Mello croit «arriver à une stratégie commune avec Simone Ehivet»
    Le premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire se tient le samedi 25 octobre, avec cinq candidats en lice. RFI donne la parole à chaque candidat. Mercredi 15 octobre au matin, Ahoua Don Mello. Ce candidat indépendant et ancien cadre du parti de Laurent Gbagbo propose un programme axé sur la souveraineté économique. Ses relations avec son ancien parti, le PPA-CI, sa stratégie électorale, Ahoua Don Mello répond aux questions de Bineta Diagne. RFI : Ahoua Don Mello, vous vous présentez comme une « candidature de précaution » pour permettre à votre parti d'origine, le PPA-CI d'être présent à cette élection. Concrètement, que comptez-vous faire après l'élection si vous gagnez ?   Ahoua Don Mello : Nous avons beaucoup de prisonniers politiques et beaucoup de personnalités politiques qui sont exclus du jeu politique. Et donc la première décision, c'est de prendre une loi d'amnistie qui puisse permettre de donner la liberté à chacun d'aller et venir et aussi de restaurer plusieurs personnalités politiques, leurs droits politiques et civils.   Vous faites la loi d'amnistie et comment ça se passe avec les militants de votre parti, à commencer par le président du parti qui est lui-même aspirait à la magistrature suprême. Quelle place lui accorderiez-vous ?   On ne peut pas lui imposer une place. C'est par le dialogue qu'on peut partager des responsabilités. Et donc il a toute sa place dans un processus démocratique.   « Partager les responsabilités », ça veut dire quoi concrètement ?   La démocratisation d'un État, c'est aussi de passer d'un régime présidentialiste fort à un pouvoir partagé entre plusieurs institutions de la République. C'est ça qui permet de créer des pouvoirs et des contre-pouvoirs et donc d'éviter les abus de pouvoir.   Votre candidature a suscité un froid au sein de votre parti. Est-ce que vous êtes toujours en discussion avec le PPA-CI ? Si oui, sur quoi ? Est-ce que le parti va vous soutenir pour la campagne ?   Moi, j'ai exprimé ma différence. Maintenant, il faut engager la discussion avec les camarades sur des bases raisonnables parce que, aujourd'hui, leur position consiste à dire : « il faut les combattre ». Mais quand vous nous combattez, automatiquement vous nous affaiblissez. Si vous nous affaiblissez, c'est le quatrième mandat qui se met en route.   Pour vous, le fait qu'il n'y ait pas de consigne de vote aujourd'hui, vous partez avec un handicap sur le terrain ?   Il est bien évident que l'idéal aurait été que j'ai le soutien de tous les partis forts comme le PPA-CI, comme le PDCI, qui n'ont pas de candidats. Et donc, si tous ces partis-là disent aujourd'hui, « nous soutenons Monsieur Don Mello », eh ben j'économise tous les frais de campagne. Nous, nous donnons une issue démocratique à la colère des citoyens.   Vous allez sur le terrain auprès des électeurs à Bouaké et Yamoussoukro. Pourquoi est-ce que vous évitez les zones dites favorables à Laurent Gbagbo ?   Détrompez-vous, ceux qui me soutiennent, ils sont beaucoup plus dans ces zones-là. Et comme ils font déjà un travail de fond, ma présence ne sera que symbolique au dernier moment.   Vous comptez par exemple partir à Gagnoa ?   Bien évidemment, puisque c'est là-bas que j'ai eu les premiers soutiens de parrainage.   Sur le plan économique, vous prônez la valorisation des produits locaux, l'industrialisation, aussi de l'économie. C'est sensiblement le même programme que madame Simone Ehivet. Pourquoi n'avez-vous pas misé sur une seule candidature au sein de la gauche ivoirienne ?   Vous êtes pressé madame ! L'annonce des candidatures a eu lieu, il n’y a même pas un mois et donc nous sommes en négociation. Ne soyez pas pressée. Donc c'est possible de vous voir désister ces jours-ci en la faveur de madame Simone Ehivet ?   Évidemment que tout est possible puisque nous sommes face à une situation. Le tout c'est de savoir quelle stratégie adopter.   Est-ce qu'aujourd'hui, alors que la campagne a déjà démarré, ce n'est pas un peu trop tard pour enclencher ce type de dynamique ?  À trois jours des élections, on peut changer l'histoire de cette Côte d'Ivoire. Et donc il n'est jamais trop tard pour, je vais dire, se donner les moyens de changer le cours de l'histoire. Donc, nous continuons la discussion et nous pensons que nous arriverons à une stratégie commune.   Vous êtes vice-président au sein de l'Alliance des BRICS et vous mettez beaucoup en avant les relations avec le patronat russe. Qu'est-ce qui va changer si vous êtes élu président de la République ? Est-ce que vous allez changer totalement les partenariats de la Côte d’Ivoire ? Est-ce que ce seront des partenariats qui sont davantage tournés vers Moscou ? Comment ça va se passer ?   C'est normal dans un monde multipolaire d'avoir aussi des relations en Russie. J'ai été directeur général du Bureau national d'études techniques et de développement (BNEDT) pendant dix ans. J'ai créé aussi beaucoup de relations. J'ai aussi coopéré avec la Chine, j'ai créé beaucoup de relations. J'ai coopéré avec l'Inde, j'ai créé beaucoup de relations. C'est ça la richesse d’un homme politique.  
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  • Madagascar: «Le message de la Gen Z est clair, la fin du système Rajoelina», estime Olivier Vallée
    « Il n'y a qu'une seule issue pour résoudre les problèmes, c'est de respecter la Constitution », s'est exprimé lundi 13 octobre le président Andry Rajoelina. Le chef d'État malgache, silencieux et introuvable depuis samedi, se dit juste « en lieu sûr » et accuse « un groupe de militaires et politiciens de vouloir attenter à sa vie », raison pour laquelle selon lui, il a dû être exfiltré par un avion militaire français. Il écarte toute démission et appelle à respecter l'ordre constitutionnel. Mais peut-il encore reprendre la main ? Olivier Vallée, économiste et politologue spécialiste de Madagascar, répond aux questions de Sidy Yansané. À lire aussiCrise à Madagascar: le président Rajoelina s'adresse à la nation et appelle à «respecter la Constitution»
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  • Madagascar: «Nul ne s’était préparé à cette irruption du Capsat dans la donne»
    À Madagascar, après quinze jours de manifestations réprimées par la force et qui ont fait au moins 22 morts, ce week-end a marqué un tournant, riche en rebondissement. Pour la toute première fois, le mouvement Gen Z – à l’origine des revendications pour un accès à l’eau et l’électricité – a obtenu le soutien d’une partie de l’armée, le Capsat. Pour en parler, Ketakandriana Rafitoson, vice-présidente mondiale de Transparency international, enseignante chercheuse en sciences politiques à l’université catholique de Madagascar répond aux questions de RFI. RFI : Ce matin à Madagascar, on a donc une unité de l'armée qui est stratégique, le Capsat, qui a déjà joué un rôle lors du putsch de 2009, et qui est aux côtés des manifestants malgaches depuis samedi. Cette unité semble prendre le dessus. « Pas un coup d'État », nous a dit celui qui en porte la parole, le colonel Randrianirina, mais un coup de force quand même au sein de l'armée malgache ? Ketakandriana Rafitoson : Tout à fait. Ça a été quelque peu une surprise qui a pris tout le monde de court, je pense, le samedi matin, lorsqu'ils ont déclaré vouloir répondre à l'appel du peuple et puis qu'ils ont rejoint les manifestants, les ont amenés, encadrés jusqu'à la place du 13-Mai. C'est en effet quelque chose d'assez surprenant puisqu’on a vu le déploiement de forces de la gendarmerie depuis le début des manifestations, le 25 septembre dernier, et puis le déploiement surtout de la violence et de la force. Mais nul ne s'était préparé à cette irruption du Capsat dans la donne, si vous voulez. Et donc tout est allé très vite, parce qu'au début, la gendarmerie a combattu, a tiré sur le Capsat dans un premier temps, samedi matin. Et finalement, 24h plus tard, un peu plus, le ministre de la Défense valide en quelque sorte le nouveau chef d'état-major qui est imposé, presque, on peut dire, par le Capsat ? C'est ça. Et c'est ce qui est surprenant dans cette histoire et interroge sur ce qui se passe réellement, parce que c'est surprenant. Après, dans l'historique, l'histoire de Madagascar, les mouvements populaires, les soulèvements aussi, il y a toujours eu un rôle joué par l'armée. Donc, aujourd'hui, on se réveille en ce lundi matin en se posant des questions, en se disant : quelles seront les étapes qui vont venir suite à cette recomposition et cette unification de l'armée ? Quel rôle joue l'armée ? Pour vous, l’armée est unifiée ce matin ? L'ensemble des corps, des forces de sécurité, la police, la gendarmerie, toute l'armée, on n'est pas encore sûr ? On n'en est pas encore complètement sûr, mais en tout cas, c'est cette bénédiction, presque, si vous voulez, qui a été donnée par le ministre de la Défense nationale, qui venait d'être nommé la semaine dernière par le nouveau Premier ministre, qui est lui-même issu de l'armée aussi. C'est ce qui surprend un peu, parce que, dans ce climat de tension aussi, on se serait attendu à ce que le ministre nommé se dise : « Non, il n'est pas question de passer le pouvoir à Démosthène Pikulas ». Et donc là, nous nous posons des questions. Il y a donc des inquiétudes, des questions : quel va être le rôle de l'armée, puisque semble-t-il, tout se joue pour l'instant au sein de l'armée ? On a aussi vu des responsables politiques sur la place du 13-Mai, l'ancien président renversé, justement, Marc Ravalomanana. Certains manifestants sur RFI disent leur inquiétude par rapport à ça, une forme de récupération. Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est le gros souci qui se présentait depuis le début même de ce mouvement mené par les jeunes de la génération Z. C'est la récupération politique peut-être évitable ou inévitable, on verra bien. Mais on met en avant souvent la jeunesse des manifestants, leur manque d'expérience politique et leur organisation horizontale. C'est-à-dire qu'ils n'ont pas de leaders avérés. C'est un choix qu'ils ont fait et que je trouve personnellement courageux. Mais là, maintenant, nous sommes dans un moment stratégique, si vous voulez, où le mouvement doit se structurer politiquement justement pour ne pas se laisser phagocyter, je dirais, par ses intérêts politiques.
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  • Burundi: «Il y a une paix et une stabilité apparentes, mais aussi une impunité», dit Ketty Nivyabandi
    Elle est militante pour les droits humains et poétesse. Elle s’appelle Ketty Nivyabandi. Elle est née à Bruxelles de parents burundais, elle a passé une partie de son enfance et de sa vie de jeune adulte à Bujumbura, avant, en 2015, de devoir s’exiler, après avoir organisé la première marche pacifique de femmes de l’histoire de son pays. Pour dénoncer, à l’époque, la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Désormais exilée au Canada, où elle dirige la section anglophone d’Amnesty International, Ketty Nivyabandi vient de faire paraitre un recueil de poésie intitulé Je suis un songe de liberté. Son recueil est paru en Europe et au Canada aux éditions Bruno Doucey. Il sera également disponible à partir de la fin du mois d’octobre sur le continent africain, via les éditions Jimsaan. Elle est l’invitée de Florence Morice.
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  • Est de la RDC: «Nous proposons d'acheminer les médicaments», dit François Moreillon, de la Croix-Rouge
    Urgence médicaments dans l'est de la République démocratique du Congo. Dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, plus de 80% des centres de santé connaissent de graves ruptures de stocks de médicaments. Et ceux-ci sont souvent essentiels à la survie des patients. C'est le cri d'alarme que lance le CICR, le Comité International de la Croix-Rouge, dans un rapport publié hier. Explications de François Moreillon, qui est le chef de délégation du CICR en RDC et qui s'exprime aussi sur les discussions en cours entre les belligérants pour un échange de prisonniers. RFI : Vous dites que, dans près de 40 % des centres de santé, le personnel soignant a pris la fuite. Pourquoi cette débandade ? François Moreillon : Eh bien, écoutez d'abord, ces structures ont souvent été affectées, visitées, pillées, parfois ont reçu des éclats d'obus sur les structures même. Évidemment, le personnel de santé, qui se sent menacé par cette situation, la quitte. Par la suite, ce sont les manques de moyens qui affectent ces structures et qui expliquent aussi que certains du staff n'ont plus la motivation nécessaire pour rentrer, puisqu'ils n'ont plus les moyens d'agir. Donc je pense que la raison principale est le manque de respect pour le droit international humanitaire par les parties. Est-ce qu'il y a certains centres de santé où le personnel soignant est revenu ces dernières semaines ? Oui. Par exemple, le CICR soutient quatre de ces structures qui avaient vu une perte de leur personnel et, suite à notre intervention, nous avons vu un retour de certains de ces éléments. Donc, la partie n'est pas perdue. Il y a des mesures à prendre pour changer cette situation, mais à l'heure actuelle, la tendance est très négative. Alors, le sujet le plus grave dans votre rapport, c'est la rupture de stock de médicaments. Est-ce que c'est parce qu'ils ne sont plus disponibles ou parce qu'ils ne peuvent plus être acheminés jusqu'aux centres de santé ? D'abord, il y a des problèmes pour assurer le transfert fluide de ces médicaments. Ceux-ci étaient souvent transportés par avion. Les aéroports sont fermés. De plus, les lignes de front bloquent l'accès à des structures et à des stocks encore existants. Donc, c'est un concentré de plusieurs dimensions qui amène à cette situation. Et nous avons d'ailleurs offert nos services afin de faciliter le transfert de ces médicaments vers les structures de santé qui en ont le plus besoin, et ce, des deux côtés de la ligne de front. Et j'insiste sur ce point. Est-ce que vous, avec votre drapeau Croix-Rouge, vous pouvez aider les stocks de médicaments à franchir les barrages ? Oui, effectivement, nous le pouvons. Nous l'avons fait encore une fois par le passé, dans le Rutshuru, le Masisi notamment, et nous nous offrons pour acheminer ces médicaments. Quels efforts particuliers faites-vous, au niveau du CICR, pour limiter la gravité des faits depuis la bataille de Goma de janvier dernier ? Alors, nous soutenons de multiples structures de santé, des hôpitaux, avec nos équipes, notamment nos équipes de chirurgie de guerre. Nous avons mené de nombreuses interventions au bénéfice de déplacés récents, que ce soit en nourriture, en cash ou en biens essentiels de ménage, mais également au bénéfice des populations retournées, dont la nature des besoins peut être différente, en les appuyant également en semences et outils aratoires. Depuis sa création en 1864, il y a bientôt 200 ans, la Croix-Rouge s'occupe aussi des prisonniers de guerre et des détenus liés au conflit. Est-ce que, depuis la bataille de Goma de janvier dernier, vous avez pu rendre visite à certains de ces détenus ? Alors le CICR visite effectivement certains lieux de détention. Cependant, il y a beaucoup d'individus auxquels nous n'avons pas encore accès. Nous négocions ces accès. Nous espérons pouvoir visiter davantage de personnes arrêtées en lien avec le conflit, mais la situation reste encore très en deçà de nos attentes. Il y a actuellement des pourparlers à Doha, au Qatar, entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Je crois d'ailleurs que vous même avez pu assister, il y a quelques jours, à l'une des séances de ces pourparlers sur place… Effectivement. Comme le disait ce mercredi sur RFI le vice-Premier ministre congolais Jacquemain Shabani, le CICR peut faciliter un éventuel échange de prisonniers. Pensez-vous qu'un tel échange peut avoir lieu bientôt ? Alors, le CICR a effectivement été mandaté dans le cadre de l'accord de principe de Doha afin de faciliter, en tant qu'intermédiaire neutre, l'échange de détenus entre les deux parties que sont l'AFC M23 et le gouvernement. Donc, dans ce cadre, nous avons effectivement participé aux discussions à Doha. Un accord sur le mécanisme a été obtenu, ce qui est une avancée importante. Le CICR, maintenant, travaille avec les parties pour mettre en œuvre ce mécanisme. C'est un processus complexe qui prend du temps, mais le CICR, encore une fois, n'a qu'un rôle de facilitateur. Ce n'est pas nous le maître des horloges, et nous sommes là pour faciliter ce à quoi les parties s'entendent. Oui, parce que dans le mécanisme, il y a des questions juridiques à régler, c'est ça ? C'est effectivement ce qui a été expliqué de ce que je comprends par le vice-Premier ministre sur votre antenne. Et donc ça prend du temps, c'est un marathon et non un sprint.
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Über Le grand invité Afrique

Du lundi au samedi, Christophe Boisbouvier reçoit un acteur de l'actualité africaine, chef d'État ou rebelle, footballeur ou avocate... Le grand invité Afrique, c'est parfois polémique, mais ce n'est jamais langue de bois.
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