À la Une: Bemba-Kamerhe, le retour
Remaniement ministériel en République démocratique du Congo marqué par deux retours des plus spectaculaires, celui de Jean-Pierre Bemba et celui de Vital Kamerhe. « Félix Tshisekedi réaménage le gouvernement, lance Radio Okapi : Bemba, Kamerhe […] intègrent l’exécutif national ». À l’instar de ses confrères, ce journal kinois se bornait ce matin à publier la liste du nouveau gouvernement congolais, annoncé dans la nuit.
C’était aussi le cas du site Media Congo, qui illustrait ladite liste d’une photo d’archives sur laquelle Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe se serrent la main. « L'attente aura été très longue, énonce Media Congo […] Des leaders de l’union sacrée entrent en fonction à quelques mois des élections. »
« Deux grosses surprises (que ces) entrées de Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe », souligne le site congolais Politico CD, en précisant que ces deux leaders de la vie politique congolaises ont été respectivement nommés « vice-Premier ministre en charge de la Défense et vice-Premier ministre en charge de l’Économie ».
De son côté, le site d’information Actualité CD, photo de l’intéressé à l’appui, souligne le « retour en grâce » du président du MLC Jean-Pierre Bemba, tout comme celui de Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d’être acquitté en appel l’an dernier étant également rappelé que Jean-Pierre Bemba a, lui, été acquitté il y a cinq ans par la Cour pénale internationale au terme d’une procédure qui lui a coûté dix ans sous les verrous. Actualité CD rappelle aussi que, depuis trois mois, ce remaniement était attendu « après la démission fin décembre de trois ministres membres du parti de l'homme d'affaires Moïse Katumbi, candidat à la prochaine présidentielle, qui avaient quitté le gouvernement en solidarité avec leur mouvement politique en rupture avec la coalition au pouvoir ».
Les 26 pro-Gbagbo libres
En Côte d’Ivoire, la libération des 26 militants pro-Gbagbo est à la Une des quotidiens Le temps, La Voie, Le Quotidien d’Abidjan, La Nouvelle Alliance, tous proches de l’ex-président Laurent Gbagbo.
« Ce dossier avait commencé […] à alourdir et pourrir le climat politique », énonce Soir Info. Selon ce quotidien indépendant ivoirien, la levée de l’emprisonnement ferme au profit d’une condamnation avec sursis par les juges de la Cour d’appel au profit des 26 condamnés en première instance « pourrait, vraisemblablement, être la résultante des pressions conjuguées, tant en Côte d’Ivoire qu’au plan international […] Les partisans de Gbagbo ne retourneront plus en prison ».
En fait de « pression », Soir Info cite l’intervention du sénateur communiste français, Pierre Laurent, qui relevaient des « dérives » inquiétantes en Côte d’Ivoire, et qui « a dénoncé une violation de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire », pointe Soir Info.
L’Afrique pas gay
En Ouganda, la loi, adoptée cette semaine par le Parlement, aggravant la répression de l’homosexualité, est à présent entre les mains du président Museveni. Va-t-il ou non la rejeter ? En Afrique, en tout cas, la répression de l’homosexualité est répandue. C’est ce que souligne, en France, le quotidien Le Figaro. « En Afrique, l’homosexualité est volontiers perçue comme une "tare importée"» aux antipodes des valeurs africaines, un acte "non africain" », énonce ce journal. Et donc la question de l’interdiction de l’homosexualité « n’est pas une spécificité ougandaise. Elle est commune en Afrique. Sur les 69 pays qui, en 2021, criminalisaient les relations gays, près d’un tiers étaient situés sur le continent ».
Ce quotidien note qu’en Tanzanie, l’homosexualité est traitée « comme un crime puni d’une peine minimale de 30 ans », rappelle ce quotidien. Le Nigeria « dispose, lui aussi, d’une législation extrêmement sévère qui est rarement contestée ».
Le Figaro remarque enfin que la Russie « l’a bien compris. Vladimir Poutine, ne manque jamais de se poser en protecteur des valeurs familiales traditionnelles. Sur les réseaux sociaux, les messages prorusses soulignent le soutien de Moscou dans la lutte contre "les dérives gay" ».