
🎤 Interview – Coopération franco-chinoise : l'IA au cœur de la diplomatie (Shanhui Zhang, CGTN)
18.12.2025 | 19 Min.
La récente visite d’Emmanuel Macron en Chine a placé l’intelligence artificielle au centre des échanges franco-chinois. Au menu : coopérations éducatives, données numériques, voitures autonomes et open source.Interview : Shanhui Zhang, journaliste à China Global Television Network (CGTN)Vous avez suivi le déplacement du président français en Chine. Que faut-il en retenir sur le plan technologique ?Cette visite s’inscrit dans une continuité : c’était déjà la quatrième fois qu’Emmanuel Macron se rendait en Chine. À chaque déplacement, le président français aborde plusieurs dossiers clés - énergie, géopolitique, économie - mais cette fois encore, la dimension technologique, et en particulier l’intelligence artificielle, était centrale. La France joue un rôle important au sein de l’Union européenne, notamment dans la définition des normes, et cela pèse fortement dans les discussions avec la Chine sur l’IA, la gestion des données et les coopérations industrielles.Un moment marquant a été la tenue de la septième session du comité des entrepreneurs franco-chinois, qui réunit de grandes entreprises des deux pays pour explorer les opportunités de coopération à l’ère numérique. On a vu la présence d’acteurs majeurs de l’IA chinoise comme iFLYTEK, un leader de l’intelligence artificielle spécialisé dans la traduction automatique, l’éducation et la santé, dont les technologies sont déjà largement utilisées en Chine et pourraient, à terme, s’exporter vers la France et l’Europe.La coopération éducative et scientifique semble également centrale. Pourquoi ?Parce que l’intelligence artificielle ne se limite pas aux entreprises : elle se construit aussi dans les universités. Lors de son discours à l’université du Sichuan, Emmanuel Macron a clairement évoqué les opportunités offertes aux étudiants chinois de venir étudier en France, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et des hautes technologies.Mais il faut aussi souligner que la Chine a énormément investi ces dernières années dans l’enseignement de l’IA. L’avenir ne sera donc pas une coopération à sens unique, mais plutôt une exploration commune, « main dans la main ». L’objectif est un échange équilibré de compétences, de chercheurs et d’étudiants, bénéfique à la fois à la Chine et à la France.Les questions des données et de la méfiance européenne à l'égard de la Chine ont-elles été abordées ?Oui, c’est un sujet absolument central, qui touche au cœur même de la coopération technologique entre la Chine et l’Europe. En juillet 2025, un dialogue spécifique sur l’intelligence artificielle a eu lieu entre le vice-ministre chinois des Sciences et Technologies et l’envoyé spécial du président français. Les deux parties ont publié une déclaration commune insistant sur le développement d’une IA sûre, équitable et porteuse de sens, ainsi que sur la nécessité d’une gouvernance mondiale de ces technologies.La Chine cherche aujourd’hui à rassurer les Européens, notamment sur la gestion des données, en travaillant avec l’Union européenne à la création de plateformes bilatérales et à une meilleure organisation des flux de données. L’idée est de trouver des convergences entre les règles européennes, comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD), et les lois chinoises sur la sécurité des données, afin de bâtir un cadre commun acceptable des deux côtés.Voir : China Global Television Network (CGTN)-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

📣Monde Numérique présente Maison Connectée - #01 Installer des éclairages connectés
18.12.2025 | 20 Min.
Découvrez les autres épsiodes de mon nouveau podcast Maison Connectée ici#01 Installer des éclairages connectés Bienvenue dans le tout premier épisode de Maison Connectée, le podcast de Monde Numérique qui décortique la maison intelligente de manière simple et accessible.Dans cet épisode introductif, je vous guide pas à pas dans le monde fascinant, mais parfois déroutant, des éclairages connectés. Si vous débutez en domotique, ce point de départ est idéal.Pourquoi connecter ses éclairages ?L’éclairage intelligent ne sert pas seulement à allumer ou éteindre une lampe mais aussi à :Commander toutes les lumières depuis son lit ou par la voix.Créer des ambiances personnalisées (lecture, cinéma, soirée…).Allumer automatiquement en entrant, simuler une présence en vacances.Réduire sa consommation grâce aux LED programmables.Ajuster la couleur ou la chaleur de la lumière selon le moment de la journée.Les 4 solutions pour rendre ses lumières intelligentes1) Les ampoules connectées (la solution la plus simple)Se vissent à la place de vos ampoules classiques.Compatibles E27, E14, B22, GU10…Couleurs, intensité, températures de lumière, scénarios, assistants vocaux.Marques citées : Philips Hue, Nanoleaf, Lexman, Ikea.Limites : prix si vous en avez beaucoup, interrupteur mural qui doit rester sur ON, incompatibilité avec les variateurs classiques.2) Les interrupteurs connectés (propre et efficace)Pilotent vos luminaires existants sans changer les ampoules.Marques : Legrand WithNet Atmo, Aqara, Shelly Wall Switch, Eve Light Switch…Permettent commandes locales + à distance + scénarios domotiques.Contraintes : nécessite souvent un fil neutre, demande un peu de bricolage.3) Les micromodules (la solution invisible)Se placent derrière vos interrupteurs d’origine.Permettent de conserver l’installation classique tout en la rendant intelligente.Marques : Shelly, Aqara, Sonoff, Nodon, Philips Hue…Limites : installation plus technique, profondeur du boîtier parfois insuffisante, variation d'intensité limitée selon les modèles.4) Les prises connectées (simple et pas cher)Idéales pour une lampe posée et non un éclairage fixe.Marques : TP-Link, Meross, Konix, Eve Energy…Limites : pas de couleurs, variateur disponible seulement sur certains modèles, inutile pour plafonniers et appliques.Comment choisir la bonne solution ?Tout dépend de votre situation :Vous débutez ? → Optez pour les ampoules connectées.Vous voulez garder l’interrupteur mural ? → Interrupteur ou micromodule.Vous avez une lampe sur prise ? → Prise connectée.Vous avez un variateur existant ? → À remplacer impérativement.Et rien n’empêche de mélanger plusieurs types d’installations dans la maison.Conseils pratiquesNommez soigneusement toutes vos lampes (ex. “lampe du piano”, “spot cuisine”).Envisagez de tenir un petit document de suivi (Excel ou autre) pour vous y retrouver.Vérifiez toujours la présence d’un fil neutre avant d’acheter un interrupteur ou un micromodule.Méfiez-vous des faux objets “connectés” qui ne fonctionnent qu’avec une télécommande et ne sont pas compatibles domotique (ex. certains produits Dio).Pour soutenir le podcastAbonnez-vous à Maison ConnectéeLaissez une ⭐ note et un commentairePartagez ce premier épisode autour de vous !Retrouvez aussi tout l’univers de la tech sur Monde Numérique. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

🎤 Emission spéciale – Le cloud de confiance au service de la protection de données (G.de Landtsheer, NetApp / P.Cayot, Télédiag)
17.12.2025 | 32 Min.
Comment garantir la sécurité des données à l'ère du "cloud hybride" ? Une émission spéciale enregistrée à l'occasion de l'événement NetApp INSIGHT Xtra Paris.En partenariat avec NetAppGuillaume de Landtsheer, vice-président France de NetApp Pourquoi le cloud est-il devenu une infrastructure critique, mais aussi un sujet de défiance ?Le cloud computing est devenu invisible, mais absolument indispensable. Il est derrière nos applications, nos services numériques et, plus largement, derrière le fonctionnement des entreprises et des services publics. En parallèle, il cristallise des inquiétudes légitimes : où sont stockées les données, qui y a accès et selon quelles règles ? La souveraineté numérique ne se résume pas à la nationalité d’un fournisseur, mais à un cadre de confiance, de transparence et de contrôle donné aux clients. Notre rôle est de fournir une technologie qui permette cette maîtrise, sans accès direct de notre part aux données.Comment garantir la souveraineté des données quand les acteurs sont mondiaux ?Vouloir une souveraineté basée uniquement sur l’origine géographique des entreprises n’est pas réaliste. Beaucoup de nos clients sont internationaux et ont besoin que leurs données circulent de manière sécurisée entre plusieurs pays. Nous parlons donc de « trusted vendor », un fournisseur de confiance, transparent sur sa gouvernance, ses obligations légales et ses pratiques de sécurité, en cohérence avec des cadres comme SecNumCloud porté par l’ANSSI. Concrètement, nos technologies sont déployées chez les clients de manière totalement étanche : même en tant qu’éditeur, nous n’avons aucun accès aux données, y compris face à des demandes extérieures.Paul Cayot, directeur commercial de TélédiagComment garantir la protection des données de santé dans le cloud ?Le principal défi aujourd’hui pour une entreprise comme la nôtre, qui stocke et transmet des données de santé, c’est de concilier trois exigences qui peuvent sembler contradictoires : une sécurité absolue, une disponibilité permanente et une résilience face à des menaces en constante évolution. Nous manipulons des données patients extrêmement sensibles, vitales même, dans des contextes d’urgence où la moindre interruption peut avoir des conséquences graves. Cela impose des infrastructures certifiées comme le HDS, des redondances multiples, des plans de reprise robustes, mais aussi une vigilance humaine permanente. Nous avons connu un épisode grave de cyberattaque qui a paralysé nos systèmes. Ce qui a fait la différence, ce sont les mécanismes de résilience, comme le système snapshot, qui nous ont permis de préserver l’intégrité des données et de redémarrer rapidement sans aucune fuite. -----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

🎤 Interview – Data centers spatiaux pour l’IA : une idée pas si bête (Julien Villeret, EDF)
16.12.2025 | 11 Min.
Des géants de la tech envisagent d’installer des data centers dans l’espace pour répondre aux besoins explosifs de l’IA, en misant sur l’énergie solaire et des infrastructures orbitales inédites mondiales.Interview : Julien Villeret, directeur de l’innovation d’EDFEn partenariat avec EDFPourquoi l’idée d’installer des data centers dans l’espace séduit-elle les géants de la tech ?Un data center, ce n’est pas seulement de l’informatique et des serveurs : c’est avant tout une question d’énergie, et de beaucoup d’énergie. Même si les puces et les modèles d’IA deviennent plus sobres, les usages explosent, notamment avec l’IA générative et l’inférence. Résultat : les besoins en calcul augmentent de façon exponentielle, et donc la consommation électrique aussi. La vraie question, aujourd’hui, c’est comment fournir une énergie massive, fiable et au coût le plus bas possible à ces infrastructures. C’est là que l’espace commence à faire rêver les grands acteurs du numérique comme Google, Amazon ou Tesla.En quoi l’espace apporterait-il un avantage décisif par rapport à la Terre ?Sur Terre, raccorder un data center au réseau électrique prend des années. Il faut des autorisations, creuser des tranchées, poser des câbles à très haute tension : c’est lourd, long et peu compatible avec le rythme du numérique. Dans l’espace, l’idée est de se rapprocher du Soleil. L’énergie solaire y est quasi permanente et beaucoup plus intense qu’au sol : en orbite géostationnaire, on capte jusqu’à 20 à 50 fois plus d’énergie. Il n’y a quasiment pas de cycle jour-nuit, ce qui permet une production continue. Sur le papier, c’est une source d’énergie abondante, puissante et presque illimitée.Comment communiquer avec des data centers situés en orbite ?Les technologies existent déjà. On fait exactement comme avec des constellations de satellites type Starlink : des communications à très haut débit entre l’espace et la Terre. Certes, la latence est un peu plus élevée qu’avec des infrastructures terrestres, mais pour des services d’IA, quelques dizaines de millisecondes ne posent aucun problème. Ce n’est pas idéal pour le gaming ultra-réactif, mais pour le traitement de données ou l’IA, c’est tout à fait acceptable et déjà opérationnel.Est-ce réellement faisable aujourd’hui, ou est-ce encore de la science-fiction ?Techniquement, c’est crédible. Économiquement, c’est encore un énorme pari. Des acteurs comme la startup StarCloud, soutenue par NVIDIA, ont déjà lancé un premier satellite avec des GPU embarqués, mis en orbite par SpaceX, capable d’exécuter des modèles d’IA comme Gemma de Google. C’est encore très symbolique, mais ça fonctionne réellement.Les défis restent immenses : rayonnements cosmiques, températures extrêmes, usure accélérée des composants et surtout le refroidissement, très complexe dans le vide spatial. Sans parler du coût des lancements, encore élevé malgré les progrès. Si les promesses de lanceurs comme Starship ou New Glenn se concrétisent, avec des coûts divisés par dix, l’équation pourrait changer. Pour l’instant, on est clairement sur un moonshot, comme le projet Suncatcher développé par Google au sein de sa division X, ambitieux et audacieux… mais encore loin d’un déploiement massif.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

🇫🇷🇨🇦 Debrief Transat – Privés de réseaux sociaux, les jeunes Australiens contournent les règles
15.12.2025 | 22 Min.
Ça y est, l’Australie a interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Mais les jeunes rusent...Avec Bruno Guglielminetti (https://moncarnet.com/)L’Australie tente de bannir les jeunes des réseaux, mais...Depuis cette semaine, les jeunes Australiens de moins de 16 ans sont censés être exclus des réseaux sociaux. Une nouvelle loi impose aux plateformes de supprimer leurs comptes. Problème : seuls dix réseaux sont concernés par le texte. Résultat, les adolescents migrent en masse vers des applications comme Lemon8, Yoop ou Coverstar, qui échappent (pour l’instant) à la régulation. Lemon8, appartenant à ByteDance (maison mère de TikTok), est même devenue l’appli la plus téléchargée du pays en un jour. Le gouvernement promet d’adapter la loi, mais la réactivité des jeunes dépasse celle des législateurs.États-Unis : les visiteurs bientôt obligés de livrer 5 ans de vie numérique ?Un décret américain prévoit d’imposer à tout visiteur étranger de fournir un historique de cinq ans de ses activités numériques (réseaux sociaux, publications publiques). Ce projet, en discussion pour 60 jours, provoque un certain émoi, notamment en France. En réalité, la collecte d’informations est déjà partiellement en place via la demande ESTA, même si la saisie reste optionnelle. Le changement : l’application mobile deviendrait obligatoire, notamment pour capter de meilleures photos. Une extension de la surveillance ? Oui. Une nouveauté totale ? Pas vraiment.Adobe et OpenAI : création d’images et PDF intégrés dans ChatGPTAdobe intègre ses outils phares – Photoshop, Acrobat, Adobe Express – directement dans ChatGPT. Une nouveauté qui permet de générer une image avec l’IA, puis de la modifier dans Photoshop sans quitter l’interface. Idem pour les PDF. Ce partenariat vise à contrer Google et son IA Gemini, qui progresse rapidement. Pour les utilisateurs, le bénéfice est net : gain de temps et nouvelles possibilités créatives. C’est aussi une illustration concrète de la fusion croissante entre IA générative et outils métiers.-----------♥️ Soutien : https://mondenumerique.info/don 🗞️ Newsletter : https://mondenumerique.substack.com Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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