Retraites, impôts, santé : bientôt l'austérité ? - L'intégrale -
C dans l’air du 4 juillet 2025 - Retraites, impôts, santé : bientôt l'austérité ?Le Premier ministre a choisi le lendemain de la Fête nationale pour dévoiler son plan pluriannuel de redressement des finances publiques et tracer les grandes lignes du budget 2026. Invité hier sur BFM, François Bayrou a assuré vouloir tenir les engagements de réduction du déficit "en abandonnant des crédits en cours d’année" et "en fermant les robinets quand il le faut". Une première étape qui demandera, selon ses mots, "un effort considérable" alors que la Cour des comptes a une nouvelle fois mis en garde, mercredi, contre la dégradation des finances publiques.Après des années 2023 et 2024 "noires", marquées par d’importants dérapages budgétaires, l’institution des Sages de la rue Cambon estime désormais, dans un rapport, à près de 105 milliards d’euros les efforts d’ajustement budgétaire nécessaires pour ramener le déficit public sous le seuil de 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2029, comme l’ambitionne le gouvernement.Mais comment y parvenir ? Plusieurs pistes sont évoquées : année blanche, baisse des remboursements de médicaments, contrôle accru des affections de longue durée, jour de carence pour les arrêts maladie, coupes dans les niches fiscales, plafonnement des avantages pour l’emploi à domicile ou encore réduction des déductions pour les dons aux associations. Des mesures à l’étude, mais qui ne suffiront probablement pas.Pour 2026, l’exécutif vise 40 milliards d’euros d’économies. François Bayrou ne devrait en annoncer que la moitié, voire les deux tiers, dans une dizaine de jours, et pour les 10 -20 milliards restant laisser vivre le débat cet été et au Parlement à la rentrée.Un débat qui s’annonce électrique. Les tensions montent déjà dans les services publics, notamment dans les hôpitaux en pleine période de canicule. Et les divisions au sein même de la majorité se font de plus en plus visibles. Ce vendredi, malgré un double rappel à l’ordre la veille d’Emmanuel Macron et de François Bayrou, la ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, a de nouveau vertement critiqué le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Elle a jugé sa position sur les énergies renouvelables "absurde et dangereuse", l’accusant même de vouloir "faire des chèques à l’Algérie pour importer du gaz" et de "courir derrière le Rassemblement national". "C’est de la petite politique", a-t-elle lancé. LES EXPERTS :- CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - ALIX BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - Franceinfo TV - LAURE SALVAING - Directrice générale de l’Institut de sondage Verian - MATHIEU PLANE - Économiste, directeur adjoint du Département Analyse et Prévision - OFCE🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/ Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.