
Rediffusion - Qu’est-ce que le syndrome de « canitie subite » ?
24.12.2025 | 2 Min.
Le syndrome de canitie subite, ou syndrome de Marie-Antoinette, désigne une situation où les cheveux d’une personne deviennent gris ou blancs en très peu de temps, parfois du jour au lendemain. Bien que ce phénomène ait souvent été considéré comme une légende ou une exagération, des cas historiques et des études récentes suggèrent qu'il pourrait être lié au stress extrême.Les chercheurs ont longtemps débattu des mécanismes sous-jacents. La canitie subite n'est pas une perte de pigments préexistants, mais plutôt une explication plausible liée à la chute massive des cheveux pigmentés en raison d'un stress important, laissant place aux cheveux gris ou blancs déjà présents.Le stress et les cheveux gris : des preuves scientifiques inéditesUne étude récente publiée dans Nature (2020) a apporté des preuves concrètes liant le stress au grisonnement des cheveux. Des chercheurs de l’Université de Harvard ont démontré que le stress active le système nerveux sympathique, libérant une hormone appelée noradrénaline. Celle-ci affecte les cellules souches mélanocytaires, responsables de la production de mélanine, le pigment qui colore les cheveux. Sous l'effet du stress, ces cellules souches s'épuisent prématurément, entraînant une repousse de cheveux gris ou blancs.Identification des protéines responsablesUne étude complémentaire publiée en 2021, relayée par Science Post, a identifié les protéines jouant un rôle clé dans ce processus. Les chercheurs ont constaté que le stress modifie l'expression de protéines spécifiques dans les follicules pileux, altérant ainsi la production de mélanine. Parmi ces protéines, celles impliquées dans la régulation des cellules souches et des réponses au stress, comme la protéine p38 MAPK, semblent particulièrement importantes.La possibilité d’une inversionUne découverte révolutionnaire de cette même étude est que, dans certains cas, la réduction du stress pourrait inverser le grisonnement des cheveux. Des tests ont montré que lorsque les niveaux de stress diminuaient, certains cheveux retrouvaient leur pigmentation d’origine. Ce phénomène est encore mal compris et dépend de la préservation des cellules souches dans le follicule.En conclusionLe syndrome de canitie subite est une manifestation extrême du lien entre stress et cheveux gris, désormais étayée par des preuves scientifiques. Ces recherches ouvrent la voie à de nouvelles approches pour prévenir ou même inverser ce phénomène, notamment par la gestion du stress ou des thérapies ciblant les mécanismes cellulaires impliqués. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Rediffusion - Combien de temps peut-on vivre sans dormir ?
23.12.2025 | 2 Min.
Le sommeil est une fonction biologique essentielle, et sa privation prolongée peut entraîner des conséquences graves sur la santé physique et mentale. Bien que des individus aient tenté de repousser les limites de l'éveil, les études scientifiques et les observations cliniques mettent en garde contre les dangers d'une telle privation.En 1964, Randy Gardner, un lycéen de 17 ans, a établi un record en restant éveillé pendant 264 heures, soit 11 jours consécutifs. Sous surveillance médicale, Gardner a manifesté divers symptômes au fil des jours, notamment des troubles de la mémoire à court terme, de la désorientation, des sautes d'humeur et des hallucinations. Cependant, après une période de récupération, ses fonctions cognitives sont revenues à la normale, suggérant que les effets de la privation de sommeil peuvent être réversibles à court terme. Des expériences menées sur des animaux offrent un aperçu des conséquences potentielles d'une privation totale de sommeil. Dans les années 1980, des chercheurs de l'Université de Chicago ont privé des rats de sommeil en les plaçant sur des plateformes rotatives au-dessus de l'eau, les forçant à rester éveillés. Après quelques jours, les rats ont présenté une perte de poids, des ulcères cutanés et, en l'espace de trois semaines, tous sont décédés, suggérant que la privation de sommeil peut être plus létale que le manque de nourriture. Chez l'humain, une maladie rare, l'insomnie fatale familiale, illustre les effets dévastateurs de l'absence de sommeil. Cette affection génétique entraîne une réduction drastique du temps de sommeil, accompagnée de symptômes tels que l'hypertension, des troubles cognitifs et moteurs, et conduit inévitablement au décès en 12 à 16 mois. Bien que cette maladie soit exceptionnelle, elle souligne l'importance vitale du sommeil. La privation de sommeil affecte également le système immunitaire, rendant l'organisme plus vulnérable aux infections. Une étude a démontré que des individus privés de sommeil après une vaccination produisaient moins d'anticorps, indiquant une réponse immunitaire affaiblie. Ainsim bien qu'un être humain puisse théoriquement survivre jusqu'à une ou deux semaines sans dormir, la privation de sommeil complète entraîne des symptômes graves bien avant cette limite. Ces symptômes incluent des hallucinations, des troubles cognitifs sévères, un effondrement immunitaire, et à terme, un risque de décès. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Rediffusion - Pourquoi tout le monde a des hémorroïdes ?
22.12.2025 | 2 Min.
Cet épisode a été réalisé en partenariat avec Les Laboratoires Servier. Oui, vous avez bien entendu, tout le monde en a ! Si je me permets de l’affirmer, c’est que ce terme « hémorroïdes » ne renvoie pas à une maladie en particulier, mais à des veines ! Et bien oui ! Des veines situées au niveau du canal anal et de l’anus. C’est tout simplement leur nom ! Elles contribuent à la fermeture du rectum et à la continence anale (le fait de retenir les selles et les gaz). En revanche, on peut légitimement parler de « maladie hémorroïdaire » qui est l'ensemble des troubles et symptômes pouvant toucher ces veines lorsqu'elles sont gonflées et irritées. Elle se manifeste le plus souvent par poussées. Les fameuses « crises hémorroïdaires ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Rediffusion - Pourquoi existe-t-il trois types de larmes différentes ?
21.12.2025 | 2 Min.
Les larmes, bien qu'elles puissent sembler anodines, jouent un rôle crucial dans la santé et les émotions humaines. Elles se déclinent en trois types principaux : les larmes basales, les larmes réflexes et les larmes émotionnelles, chacune ayant une fonction distincte.Les larmes basales : les gardiennes de nos yeuxProduites en continu par les glandes lacrymales, les larmes basales sont essentielles à la santé oculaire. Elles forment une fine couche protectrice sur la surface de l'œil, appelée le film lacrymal, qui remplit trois fonctions principales. Tout d’abord, elles hydratent la cornée et la conjonctive, évitant leur dessèchement. Ensuite, elles agissent comme une barrière protectrice, prévenant l’entrée de bactéries et d'autres agents pathogènes grâce à leur composition en enzymes antibactériennes comme le lysozyme. Enfin, elles facilitent la vision en formant une surface lisse qui permet à la lumière de se concentrer correctement sur la rétine.Les larmes réflexes : la réponse d'urgenceLes larmes réflexes sont produites en grande quantité en réponse à une irritation externe, comme la fumée, les gaz irritants ou même une poussière dans l’œil. Leur fonction principale est de laver rapidement l’œil pour éliminer ces substances irritantes. Contrairement aux larmes basales, elles ne sont pas produites en continu, mais plutôt sur commande lorsque l’œil détecte une menace. Ce mécanisme est un exemple de réflexe de protection destiné à préserver la sensibilité et la fonction visuelle de l’œil.Les larmes émotionnelles : une signature humaineLes larmes émotionnelles, propres aux humains, sont déclenchées par des émotions intenses, qu'elles soient de tristesse, de joie ou même de frustration. Leur rôle exact demeure partiellement mystérieux, mais plusieurs hypothèses émergent. Biologiquement, elles contiennent des niveaux plus élevés d’hormones de stress, comme l’adrénocorticotrope, suggérant qu’elles pourraient jouer un rôle dans la régulation émotionnelle en éliminant ces substances du corps. Psychologiquement et socialement, pleurer semble favoriser la communication non verbale et renforcer les liens avec autrui. Les larmes émotionnelles déclenchent souvent de l’empathie chez les autres, encourageant le soutien et le réconfort.Ainsi, chaque type de larme remplit une fonction spécifique : protéger, réparer ou exprimer. Leur diversité illustre la complexité de l’être humain et le subtil équilibre entre la physiologie et l’émotion. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Pourquoi certains rêves prédisent nos maladies ?
18.12.2025 | 2 Min.
L’un des faits les plus surprenants dans l’interprétation scientifique des rêves ne concerne ni les symboles, ni la psychanalyse, mais notre corps lui-même. De nombreuses études montrent aujourd’hui que certains rêves peuvent révéler une maladie avant même que les premiers symptômes ne se manifestent. Ce phénomène, longtemps relégué aux anecdotes, est désormais documenté par la recherche en neuropsychologie et en médecine du sommeil.L’exemple le plus fascinant vient d’une étude publiée dans The Lancet Neurology. Des chercheurs s’intéressaient au trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP), une affection dans laquelle les dormeurs “vivent” leurs rêves : ils parlent, crient, donnent des coups, ou se débattent comme s’ils étaient réellement dans la scène rêvée. Ce trouble provient d’un dysfonctionnement du cerveau : durant le rêve, les muscles ne sont plus paralysés comme ils devraient l’être. Mais l’élément troublant va plus loin.Les scientifiques ont découvert que jusqu’à 80 % des personnes atteintes de ce trouble développent dans les années qui suivent une maladie neurodégénérative, notamment la maladie de Parkinson ou une démence à corps de Lewy. Le rêve devient alors un signal d’alerte neurologique, une sorte de message avant-coureur envoyé par un cerveau déjà en difficulté, bien avant l’apparition des symptômes cliniques tels que les tremblements ou les pertes de mémoire.Pourquoi ? Parce que les régions cérébrales qui contrôlent le rêve et la paralysie musculaire — notamment le tronc cérébral — sont les premières touchées par les dépôts anormaux de protéines responsables de ces maladies. Autrement dit, le cerveau annonce sa propre souffrance… dans le rêve.Un autre aspect étonnant : certains patients commencent à rêver de situations de danger extrême — être poursuivi, attaqué, agressé — alors qu’ils n’avaient jamais ce type de rêves auparavant. Ces scénarios ne traduisent pas une angoisse psychologique, mais un signal biologique : les circuits neuronaux régulant la peur deviennent instables, ce qui peut annoncer une maladie en développement.Ce phénomène bouleverse l’idée traditionnelle du rêve comme simple reflet de l’inconscient. Il montre que le rêve est aussi un outil diagnostique potentiel, capable d’indiquer des troubles invisibles à l’examen médical classique.Ainsi, l’un des faits les plus étonnants de la science du sommeil est que nos rêves peuvent parfois prédire une maladie, et le faire avec une précision qui intrigue de plus en plus les chercheurs. Le rêve n’est peut-être pas un oracle… mais il est clairement un capteur avancé de notre santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.



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