Quelles sont les conséquences possibles d’un Covid long ?
D’après des résultats d’enquête publiés en 2022 par Santé Publique France, environ un tiers des personnes contaminées par le SARS-CoV-2, autrement appelé Covid-19, souffrent d’affections post-Covid. Le Covid long se caractérise par des symptômes qui surviennent dans les 3 mois à la suite de l’infection initiale, et qui durent au moins 2 mois. Ces symptômes ne sont pas expliqués par d’autres diagnostics et perturbent la vie quotidienne des patients.
Le diagnostic de Covid long se base sur une liste de 25 symptômes parmi lesquels on retrouve la fatigue, l’essoufflement, la toux, la fièvre intermittente, la perte du goût ou de l’odorat, le dysfonctionnement cognitif, le malaise après l’effort et la dépression. Des douleurs articulaires ou musculaires, des troubles digestifs, des troubles du sommeil et de la concentration peuvent aussi affecter la personne.
Les conséquences long terme du Covid long touchent différents secteurs. Nous allons aborder ici l’aspect physique, l’aspect psychologique et l’aspect socio-économique de cette affection reconnue par les services de santé publique.
Les conséquences physiques du Covid long
Il faut bien distinguer les symptômes de l’affection post-Covid-19 de ses conséquences ou séquelles. Les symptômes vont disparaitre au bout de 6 mois, un an ou deux ans pour les cas les plus longs. Il ne subsiste pas de cicatrice sur les organes, et les IRM cérébrales ne révèlent aucun dégât. Les séquelles, en revanche, sont parfois irréversibles.
Le Covid-19 touche particulièrement le système respiratoire, et c’est donc au niveau des poumons que les séquelles s’avèrent les plus importantes. Outre des atteintes interstitielles fibrosantes, qui sont des cicatrices formées dans le tissu pulmonaire, les patients diagnostiqués avec un Covid long peuvent aussi connaitre des anomalies membranaires, bronchiolaires et vasculaires. La capacité pulmonaire diminue et la pression artérielle pulmonaire augmente, ce qui induit des risques cardiovasculaires plus élevés.
Les douleurs chroniques concernent également les patients qui connaissent une affection post-Covid-19. Localisées au thorax, aux muscles, aux articulations, à l’abdomen ou dans les vaisseaux, les douleurs se traitent au cas par cas et finissent généralement par disparaitre, mais seulement lorsque le patient réussit à trouver la prise en charge adaptée à sa problématique.
Enfin, la perte de goût et d’odorat qui persiste après 3 mois nécessite une consultation ORL afin de rééduquer progressivement les muqueuses. Cela prend du temps, mais les patients ont bon espoir de récupérer leurs facultés sensorielles.
Les conséquences psychologiques du Covid long
L’impact psychologique d’un Covid long ne doit jamais être négligé. La baisse soudaine de la qualité de vie, pour une durée qui excède parfois une année, affecte la santé mentale des personnes touchées par l’affection post-Covid-19. L’incapacité à pouvoir mener les activités quotidiennes habituelles engendre du stress, de l’anxiété, de la dépression, voire du stress post-traumatique susceptible de subsister longtemps après l’infection initiale.
Chez celles et ceux qui souffraient de maladies mentales ou d’affections psychologiques avant d’être contaminés par le coronavirus, une vigilance accrue s’impose afin de guetter des signes d’aggravation des troubles, ou l’apparition de nouveaux symptômes psychologiques...
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3/22/2023
3:45
Comment expliquer que la taille moyenne du pénis a augmenté ?
C’est un sujet qui prête à sourire, et pourtant, l’augmentation de la taille moyenne du sexe masculin ces dernières décennies n’est pas un bon signe pour l’espèce humaine. De façon concomitante avec la baisse de fertilité masculine via un amoindrissement du niveau de testostérone et du nombre de spermatozoïdes, la hausse de la taille du pénis reflète une modification rapide du développement humain qui pourrait être liée à des facteurs dangereux pour la santé.
Mais reprenons à zéro.
L’étude qui est à l’origine de ce constat
Le 14 février 2023, une date qui semble avoir été sélectionnée avec humour pour publier une telle étude, des chercheurs de l’université de Stanford partagent les résultats obtenus après 29 années d’observation et de recueil de données sur la longueur du sexe masculin. L’étude est loin d’être anodine puisqu’elle s’est déroulée sur presque trois décennies, avec un échantillon de 55761 hommes.
Professeur d’urologie et auteur principal de l’étude, le Dr Michael Eisenberg s’attendait à obtenir des résultats très différents. À l’image des spermatozoïdes dont le nombre se fait de plus en plus faible, et des niveaux de testostérone qui baissent largement chez les hommes, il était attendu que la longueur moyenne du pénis subisse le même sort et diminue également.
Or, c’est tout l’inverse qui s’est passé. Sur cette période de 29 ans, la longueur moyenne du pénis en érection a augmenté de 24%, passant de 12 cm en 1992 à plus de 15 cm en 2021.
Pourquoi ce résultat est-il inquiétant pour l’espèce humaine ?
On pourrait penser que l’augmentation de la taille du sexe masculin est principalement due à l’évolution. Les hommes dotés d’un sexe de taille plus importante peuvent avoir une activité sexuelle plus développée, en raison d’un taux de testostérone supérieur ou d’une plus grande confiance en leurs capacités. Cela expliquerait alors que les paramètres génétiques codant pour un pénis plus long seraient davantage transmis, avec une descendance plus nombreuse pour les hommes ayant un sexe particulièrement développé.
Cependant, cette explication est largement insuffisante pour expliquer la rapidité à laquelle le pénis a changé sur une période aussi courte. Les chercheurs ayant publié l’étude craignent qu’une modification aussi rapide d’une caractéristique humaine soit due à des composants extérieurs qui présentent un fort impact sur l’évolution anatomique de l’Homme. Les pesticides, les contaminants chimiques contenus dans les produits de soin et d’hygiène pourraient être responsables de l’augmentation de la longueur moyenne du pénis.
Si, en soit, cette donnée ne parait pas alarmante, il faut la considérer à une autre échelle. Savoir que notre environnement peut modifier notre corps d’une façon aussi importante et aussi rapide devrait nous alerter sur les risques que les contaminants et pesticides peuvent avoir sur d’autres parties de l’organisme. Des études ont déjà prouvé que les produits chimiques perturbent les hormones et détériorent la santé reproductive.
Quel bien des pénis plus longs feraient-ils à l’espèce humaine s’ils étaient accompagnés d’une baisse de la fertilité ? Probablement aucun. Dans tous les cas, la recherche doit encore étudier la question afin de comprendre l’origine exacte de cette modification, ses éventuelles répercussions et les moyens de la freiner si nécessaire.
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3/21/2023
3:24
L'origine ethnique influence-t-elle les facteurs de risque de décès ?
Les inégalités en matière de santé constituent un sujet préoccupant au sein de notre société. Et si l’origine ethnique était elle-même un facteur déterminant des risques de mortalité ? Plusieurs études ont en effet montré des différences significatives dans les taux de maladie chronique et de décès prématuré selon les groupes ethniques.
Quels sont les facteurs qui contribuent à ces disparités ? Existe-t-il des politiques de santé dont le but est de réduire ces inégalités ? Analysons en détails l’impact de l’origine ethnique sur les facteurs de risque de décès pour mieux comprendre les enjeux de santé publique et d’égalité d’accès aux soins.
Les liens avérés entre facteur de risque de décès et origine ethnique
Une étude publiée en 2019 dans la revue médicale The Lancet s’est intéressée à la mortalité parmi les groupes ethniques américains. Les résultats ont démontré que les Afro-Américains et les Américains d’origine hispanique présentent un risque de mortalité plus élevé que les Blancs américains pour un certain nombre de maladies. Parmi celles-ci, on peut noter les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.
D’autres études tendent à mettre en lumière l’occurrence disproportionnée de certaines maladies chroniques au sein de minorités ethniques comme le diabète, l’hypertension ou les maladies cardiovasculaires.
Pourquoi certaines ethnies développent davantage de risques de décès pour ces maladies ?
Les facteurs qui expliquent ces différences entre ethnies sont nombreux et variés. L’âge, le sexe, le niveau de revenu, le niveau d’éducation, le statut socio-économique et la situation géographique offrent une première lecture quant à l’occurrence de certaines maladies au sein d’ethnies minoritaires.
Les habitudes alimentaires, la pollution, le mode de vie, les conditions de travail constituent d’autres facteurs qui influencent la mortalité et s’avèrent différents selon les ethnies considérées. Il ne faut pas oublier non plus l’accès limité aux soins, le manque d’informations sur la santé et l’hygiène de vie délétère qui touchent davantage les Afro-Américains, les Hispaniques, les Américains d’origine asiatique et des îles du Pacifique. Ces facteurs contribuent au développement de maladies chroniques et mortelles comme le diabète, les maladies respiratoires ou cardiovasculaires.
L’influence des gênes dans l’apparition d’une maladie au sein d’une ethnie
En-dehors de tous les facteurs environnementaux, sociaux et démographiques, certaines maladies présentent une prévalence plus élevée chez des ethnies particulières à cause de facteurs génétiques. Par exemple, la drépanocytose, une maladie grave du sang, s’avère plus courante chez les personnes d’ascendance africaine, méditerranéenne et du Moyen-Orient.
La thalassémie, une maladie génétique héréditaire responsable d’une anémie sévère, se retrouve aussi plus souvent chez les personnes d’ascendance méditerranéenne, asiatique et africaine.
Les politiques de santé qui visent à réduire ces inégalités
Certains pays mettent en place des programmes de dépistage précoce pour les maladies chroniques les plus courantes chez les groupes ethniques à risque. D’autres politiques visent à renforcer la sensibilisation aux facteurs de risque des maladies chroniques, et à encourager les modes de vie sains dans les communautés les plus touchées.
Enfin, les inégalités de risques de décès peuvent aussi être lissées en améliorant l’accès à l’éducation et à l’emploi, en réduisant la pauvreté et en améliorant les conditions de vie des ethnies concernées.
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3/20/2023
3:09
Quels sont les accidents les plus fréquents lors d'un rapport sexuel ?
Bien que les incidents qui se déroulent derrière les portes d’une chambre restent souvent tabous, il peut être bon de savoir que les rapports sexuels exposent à des risques de blessure ou de traumatisme.
Une étude américaine publiée en 2014 s’intéressait aux motifs d’admission des hommes présentant une blessure génitale au service des urgences. Les résultats montrent que les quelques accidents liés à des rapports sexuels étaient souvent liés à des pratiques non conventionnelles. Dans tous les cas, le fait de connaitre les risques d’accident les plus fréquents lors d’un rapport sexuel participe à limiter leur occurrence grâce à l’adoption de mesures de prévention. Nous allons découvrir ici trois catégories qui regroupent les accidents les plus fréquents pendant un rapport sexuel.
Les blessures et les traumatismes des parties génitales
Parmi les traumatismes les plus courants, les saignements génitaux concernent principalement les femmes. Il peut y avoir un saignement lors d’une pénétration si celle-ci est réalisée sans préliminaire, sans lubrification suffisante ou avec force. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres et saignent facilement sans forcément ressentir de douleurs. D’autres personnes, au contraire, auront mal pendant la pénétration sans connaitre de saignement. C’est notamment le cas des femmes qui souffrent de vaginisme : leurs muscles sont si contractés que toute pénétration devient très douloureuse.
En ce qui concerne les fractures et entorses, c’est au tour des hommes d’être plus concernés. Plutôt rare, la fracture du pénis survient lors d’un rapport brutal ou d’un changement de position rapide, ou encore en cas d’anomalie anatomique. Elle est très douloureuse et nécessite une intervention chirurgicale. Les hommes peuvent aussi connaitre des entorses des testicules ou du périnée pendant une pratique sexuelle non conventionnelle.
Les accidents avec des jouets sexuels
Tout le monde connait l’histoire de la personne qui se rend aux urgences avec une saucisse ou un légume coincé au mauvais endroit. L’utilisation des jouets sexuels s’étant largement démocratisée, celles et ceux qui veulent pimenter leurs relations se tournent désormais vers des accessoires plus sécurisés. Il n’en reste pas moins que les sextoys sont responsables d’une majeure partie des accidents lors de rapports sexuels.
D’abord, les jouets sexuels mal entretenus ou de mauvaise qualité peuvent engendrer des irritations, voire des abrasions des tissus génitaux. Il est important de sélectionner des sextoys certifiés aux normes européennes, conçus dans des matériaux respectueux de l’anatomie intime.
Ensuite, l’utilisation excessive ou imprudente d’un jouet sexuel conduit parfois à différents traumatismes tels que des douleurs, des déchirures, des ecchymoses ou des fractures. Dans ce cas, les conséquences vont de la simple égratignure provisoire au prolapsus des organes génitaux ou du rectum à travers les orifices naturels, lequel peut conduire à une incontinence permanente.
Les accidents liés à des positions acrobatiques...
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3/19/2023
3:28
Pourquoi les commérages sont-ils jugés bons pour la santé ?
Les commérages ont plutôt mauvaise presse. On les associe volontiers à la médisance, à la jalousie et à l’ennui. Pourtant, le fait de partager des faits ou des idées avec d’autres personnes participe à maintenir et former des liens sociaux. Ce n’est pas tout : les personnes qui pratiquent le commérage bénéficient également d’autres avantages pour leur santé physique et mentale. Il s’agit simplement de bien faire attention à ne pas tomber dans des pratiques délétères telles que le harcèlement ou la diffamation.
Les commérages présentent des bénéfices sur les rapports sociaux
Qu’est-ce qui est plus efficace pour rapprocher deux collègues que de partager quelques indiscrétions sur leur employeur ou leurs clients ? Comment créer un lien avec ses nouveaux voisins plus facilement qu’en leur parlant du secret de l’ancien propriétaire ou des pratiques étranges du facteur ? Depuis la nuit de temps, les hommes et les femmes échangent au sujet de leur perception du monde. C’est ce qui permet de confronter son point de vue aux autres, de se sentir moins seul et de partager une connivence avec l’interlocuteur.
Peu importe finalement la teneur des propos, et moins encore que les deux commères soient d’accord ou non. Ce qui compte, c’est la proximité que cet échange induit, très favorable à la création d’une relation de confiance -puisque l’autre a osé exprimer son avis ou partager des informations indiscrètes. Une étude menée à Berkeley relate que les commérages aident à renforcer la cohésion de groupe et la coopération entre individus.
Les ragots servent aussi à favoriser la résilience émotionnelle. En faisant part de son expérience et de son ressenti, la personne qui participe aux commérages se soulage des traumatismes ou des inconforts vécus. Par exemple, aller raconter à sa voisine que le voisin vous fait de l’œil pourrait vous aider à mieux réagir face à cette situation désagréable.
Les commérages aident aussi à réguler le stress et l’anxiété
Vous vous inquiétez de cet homme qui traine devant votre immeuble et semble avoir de mauvaises intentions ? Le fait de partager ce doute avec quelqu’un vous permettra probablement d’apaiser vos angoisses et de vous sentir plus fort, plus soutenu lorsque vous croiserez l’individu.
Moins de stress, moins d’anxiété sont bénéfiques à la santé physique et mentale. Le stress est en effet connu pour augmenter le risque d’inflammation de l’organisme, et le risque de développer des maladies comme le cancer ou les troubles cardiovasculaires. En verbalisant des angoisses, des insécurités, des questionnements, les personnes adeptes des ragots évitent de ruminer ces pensées seules. En les évacuant, elles les éliminent aussi de leur tête et de leur corps.
Les limites à poser pour que le commérage reste bon pour la santé
Les ragots devraient toujours rester un moyen de se vider la tête ou de se rapprocher d’une personne, et ne pas dépasser ce cadre. Il est tout à fait possible de partager des observations sans foncer tête baissée dans les préjugés et le ressentiment. Les commérages peuvent prendre la forme de fantasmes, d’histoires que l’on construit à deux pour le plaisir, mais ils ne doivent pas devenir négatifs au risque de se transformer en harcèlement ou en diffamation.
En restant bienveillant, en adoptant le ton de l’humour ou du second degré, partager un ragot avec son voisin ou sa collègue permet de dénouer les tensions et d’améliorer la relation, sans que personne ne souffre de ces commérages.
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